L'école primaire Belghali Ahmed du village Tala Boughlal, dans la commune de Taghzout, est dans un état des plus lamentables. Dépourvu de clôture, l'établissement n'est doté, en plus, d'aucune commodité. «Le mur de clôture est démoli depuis des années. Nos élèves sont exposés à tous les risques. Les autorités concernées n'ont pas pensé à ce jour de lui réaliser une clôture», déplorent des parents rencontrés sur place. Les chiens errants et autres cheptels domestiques pénètrent et paissent dans l'enceinte de cette école. Pis encore, la structure, ouverte il y a quelques années, menace déjà ruine. En effet, ni les murs des classes, ni leurs toits ne sont en bon état. Sans entretien, la plupart des salles sont pleines de flaques d'eau. Les enseignants comme leurs élèves sont obligés d'utiliser la moitié des classes. Selon des parents d'élèves, les poêles à mazout installés sont presque tous défectueux et, de ce fait, ne fonctionnent pas, parfois à cause de l'indisponibilité du gasoil. Le problème de la cantine scolaire a été également soulevé par les parents d'élèves. «Les responsables du secteur de l'éducation n'ont pas trouvé mieux que d'affecter des pièces d'un appartement servant de logements de fonction pour les utiliser comme cantine», dénoncent-ils. A cause de cette situation, les parents d'élèves ont procédé à maintes reprises à la fermeture de l'école. Mais à chaque fois leurs actions n'ont pas eu d'échos. «Que de fausses promesses de la part des responsables locaux», témoignent-ils. La dernière action de protestation a eu lieu au début de la rentrée scolaire. Les villageois avaient alors exigé la venue sur place du directeur de l'éducation afin de constater l'état lamentable dans lequel étaient scolarisés les enfants. Ce responsable s'est engagé alors d'allouer une enveloppe financière de 450 millions de centimes au profit de l'établissement en vue de lancer des travaux de réfection dans un délai de 15 jours. Cependant, l'engagement n'a pas été respecté, puisque aucune opération n'a été effectuée sur le terrain. «On n'a rien vu venir de toutes les promesses émises», nous diront des parents d'élèves, qui menacent de fermer définitivement l'école.