Vingt-quatre heures après le mouvement de protestation mené ce dimanche au niveau du rond-point donnant accès à l'autoroute Est-ouest par les habitants d'El Meridj, dans la commune d'EL Khroub, des dizaines parmi ces derniers ont observé hier un sit-in devant le cabinet du wali de Constantine. Ils revendiquent l'amélioration de leur cadre de vie, devenu, disent-ils, intolérable. Selon leur représentant, leur village est complètement marginalisé par les autorités de la commune d'El Khroub. «Nous insistons sur notre séparation administrative de la commune d'El Khroub, nous voulons dépendre de Constantine», a-t-il réclamé. Ils manquent, dit-il, de plusieurs commodités de base dont le gaz de ville, l'eau potable, l'aménagement urbain, le transport public et l'attribution des aides au logement rural. «Notre seul moyen de transport sont les taxis clandestins et un bus de transport scolaire pour les élèves des trois paliers, dont les établissements se trouvent à plus de 2 km, à la cité Benchicou», explique notre interlocuteur. Les habitants déplorent également le manque d'infrastructures de base, notamment un centre sanitaire, surtout que la seule salle de soins de la localité est toujours fermée. Il faut relever que, selon eux, le projet de réalisation d'un centre de soins est à l'arrêt depuis plus de deux ans. «Toutes les promesses des autorités n'ont pas été tenues», dénoncent-ils encore. Rappelons que les habitants d'El Meridj, située à une dizaine de kilomètres de Constantine, ont fermé l'accès vers l'autoroute et paralysé la circulation sur cet axe stratégique reliant les communes de Constantine, El Khroub, Ben Badis et Zighoud Youcef, exigeant la présence du wali. Il a fallu l'intervention des brigades antiémeutes de la gendarmerie pour libérer la route. Selon le chargé de communication du groupement de la Gendarmerie nationale, douze manifestants ont été arrêtés lors de cette protestation. L'enquête est en cours avec ces derniers avant leur présentation devant le parquet de la ville d'El Khroub.