Selon le dictionnaire Le petit Robert, branle-bas signifie : agitation vive et souvent désordonnée, lors de la préparation de quelques opérations. Ce matin-là du mois de décembre, les habitants de Z'ghara (ex-Notre Dame d'Afrique - Alger) ont été surpris (!) de constater que l'Egctu Epic de la wilaya chargée de la gestion de la circulation et du transport urbain avait récemment «barbouillé» le chemin Mehdi Ibn Toumert d'une ligne continue dont on avait parlé et qui frisait le gaspillage. Mais, compte tenu de la mauvaise qualité de la peinture et du travail d'application, la peinture n'avait pas tenu longtemps alors qu'elle devrait tenir au minimum une année au moins, pouvant même aller jusqu'à deux années pour une peinture de bonne qualité. Ainsi donc, de nouveau l'Egctu vient, encore une fois, de repeindre le chemin par une ligne continue toute fraîche. Ce chemin a fait l'objet d'un toilettage complet tel que nous l'avions cité précédemment, où nous avions écrit que les riverains de ce chemin savaient à l'avance quand une personnalité allait rendre visite à Notre Dame d'Afrique (Z'Ghara). En fait, nous avions déjà soulevé le branle-bas qui est déclenché à chaque «mounassaba», et c'est ainsi que la ligne continue traverse tout le chemin. Seulement, cette fois, la ligne ne s'est pas arrêtée à hauteur de la basilique de Notre Dame d'Afrique comme d'habitude, mais a continué jusqu'au lieudit séminaire, à côté de la cité Diar El Kheloua. Pourquoi cette générosité ? Eh bien, c'est que le nouveau siège de la sûreté urbaine de Diar El Kheloua allait être inauguré. Et comme les autorités allaient se déplacer plus loin que la basilique, il fallait prolonger la ligne fraîchement repeinte. Alors, quid des services Epic de la wilaya mobilisés pour le traçage de la ligne continue qui ne devait être qu'une ligne de dissuasion vu l'étroitesse du chemin et que tout le monde franchit allègrement, ne pouvant faire autrement. C'est ainsi que nous avions suggéré une ligne de dissuasion prévue également par le code de la route. Avec cela, l'Epic Asrout s'est démenée pour enlever tout ce qui traînait comme gravats. Et Netcom a installé des bacs à ordures neufs. Quant à l'Edeval, elle a réussi le tour de force de transformer un dépotoir qui existait à proximité du marché du Séminaire en un jardin avec des bancs et même des pots agrémentés de plantes vertes, tout cela pour faire «plaisir» aux hôtes de l'inauguration de la sûreté urbaine. Ce branle-bas a réjoui toute la population du quartier, d'autant plus que dorénavant certains transporteurs qui auparavant imposaient leur loi en faisant descendre les passagers en ce lieu dit Séminaire, n'oseront plus le faire en présence de la police et seront obligés de continuer leur course vers la cité Jaïs ou au terminus de Z'ghara. Quant au bus public de l'Etusa, lui continuera jusqu'au lieudit Les sources et, au retour, il transportera les passagers jusqu'à la place des martyrs. Malheureusement, l'Etusa n'a pas mis les moyens nécessaires (un ou deux minibus de 14 places contre 35 chez le privé qui assure le transport de ses passagers vers la station de R'mila). La population locale sollicite une présence en force du transporteur public comme cela se faisait auparavant. Pour information, la ligne continue qui a été repeinte récemment et qui a coûté de l'argent, la mobilisation d'un personnel de toute urgence pour un travail de jour et de nuit et d'un scooter n'a pas tenu plus d'une semaine. Une planche d'essai avait été créée dans la wilaya de Tipasa par le ministère des Travaux publics pour homologuer ces peintures sous le contrôle du LCTP (Laboratoire de contrôle des travaux publics). A charge par l'utilisateur, au cas où il aurait constaté une mauvaise qualité de la peinture, de saisir le ministère des Travaux publics, ce qui n'a jamais été fait. Pourquoi ? Là est la question.