Contrairement à ce que prédisaient certains observateurs, la 4ème session de l'APW tenue les 29 et 30 décembre, s'est déroulée dans la sérénité avec au menu le dossier de la formation professionnelle et celui des affaires religieuses. Un débat ouvert autour des autres préoccupations de la wilaya a été inclus comme chapitre additif à cette session. Une partie des intervenants n'a pas encore réussi à se départir de son appartenance régionale, alors que l'APW est par définition une structure élue de wilaya. Un membre a d'ailleurs soulevé les problèmes vécus par le citoyens de M'daourouch qui sont, pourtant, identiques à ceux de Sédrata, de Taoura ou des autres communes. Un discours qui a suscité la réaction suivante du P/APW : «J'espère que vous n'allez parler uniquement de M'daourouch !» D'autres membres ont agi de la même manière pour évoquer la crise du logement et de l'enclavement qui n'existent, selon leurs choix, qu'à Mechroha ou le long de la bande frontalière. La présence en force des voix proches des entrepreneurs était perceptible à travers certaines déclarations peu innocentes. Des intervenants ont voulu le discrédit de quelques entreprises rivales alors que d'autres ont défendu le lancement de certains projets dans des secteurs amis où la manne est assurée. En réponse aux retards dans la réalisation des projets, le wali de Souk Ahras dira ceci : «Nous sommes confrontés à certaines réalités, entre autres, les catégories des entreprises locales qui oscillent entre la première et la quatrième, et le manque de main-d'œuvre.» Il citera, à titre illustratif, des entreprises performantes, le promoteur chargé de réaliser un évitement de la RN16 au niveau de l'axe routier Souk Ahras - Mechroha, lancé depuis quelques jours et qui avance à pas de géant. Dans le même domaine des entreprises, un autre membre a demandé à ce que des avenants soient régularisés à terme par une instance qu'il a évité de nommer. Voici la réponse faite par le wali : «Vous êtes concerné par ce que vous venez de soulever et vous n'auriez pas dû faire usage de votre position d'élu en pareille situation. Puisque c'est de la Dlep que vous parlez… je me demande pourquoi vous n'avez pas saisi la justice si vous croyez qu'elle vous refuse un droit.» Des avenants d'un montant de 230 millions, selon la propre déclaration du wali, seraient la cause de cette intervention. S'agissant encore de l'échec avéré de l'ESSA qu'une relation de cause à effet avec le stade en chantier, le wali imputera sans réserve les maigres résultats de l'équipe à son président qui est en même temps entrepreneur et membre de l'APW. «Le déclin de l'équipe de l'ESSA n'est pas du stade mais plutôt à votre relâchement», a-t-il lancé à l'adresse de l'intervenant en question.