Des travaux d'extension de la maternité de Sidi Mabrouk ont été engagés récemment. Une nouvelle structure d'une capacité d'accueil de 60 lits sera érigée à proximité des bâtiments abritant les services de l'EHS mère-enfant. Une bonne nouvelle donc pour les patientes mais aussi pour le personnel de l'EHS qui fait face à une situation intenable. Totalement submergé et croulant sous la pression, le service obstétrique-gynécologie de cette maternité conçu pour 64 lits, accueille actuellement, selon ses responsables, près de 12 000 parturientes par an ; 250 patientes sont prises en charge quotidiennement, précisent les mêmes sources. C'est dire la pression et la charge de travail que doit subir chaque jour le personnel de la maternité pour qui l'extension en cours devrait alléger considérablement la charge de travail et améliorer les conditions d'accueil des parturientes. Mais il y a tout de même un hic. Il s'agit en fait des conditions dans lesquelles les travaux engagés par l'entreprise en charge du projet sont menés. Cette dernière a dû abattre des dizaines de sapins, centenaires pour certains, pour dégager le site devant abriter le nouveau bâtiment. Des dizaines d'arbres abattus dans ce qui est considéré par les habitants comme «le poumon» de Sidi Mabrouk puisqu'il constitue le seul espace vert qui reste dans ce quartier avalé par le béton. Cependant, considérons cela comme un mal pour un bien du moment qu'il s'agit d'un projet d'utilité publique. Mais là où le bât blesse c'est de voir les responsables du projet brûler dans l'enceinte même de la maternité, dans un souci d'économie probablement, les arbres abattus, sans se soucier des dangers que peut causer l'épaisse fumée dégagée, pour les patientes et les nouveau-nés hospitalisés au sein de cette maternité.