Au centre-ville, les habitations vétustes, dont la plupart remontent au début du siècle dernier, menacent ruine. Dans l'attente de la mise en oeuvre du programme de réhabilitation du vieux bâti, elles sont nombreuses les habitations menaçant ruine à Meskiana. La construction de la plupart d'entre elles remonte au début du siècle dernier. Les plus menacées sont situées au centre-ville. On peut citer celles bordant la rue principale, appelée Radjaï Ammar. Outre le fait qu'elles représentent un danger certain pour les riverains, elles offrent un visage hideux de la ville en raison de leur état de vétusté avancé. Les autres rues du centre de la cité ne dérogent pas à la règle elles non plus, car construites avec d'anciens matériaux, devenus friables avec le temps, ce qui les expose à une ruine certaine. «L'ancienne ville est désertée au profit de nouvelles cités, érigées à l'est et au sud, sur les hauteurs», nous apprend un habitant de la ville. Le visiteur peut en effet se rendre compte par lui-même du développement du bâti des côtés est et sud de Meskiana. Avec ses 40 000 habitants, la ville de Meskiana a étendu ses tentacules, rognant du coup beaucoup de terres agricoles, essentiellement du côté du douar Drablia. La conversion de ces terres s'est faite au profit de l'extension urbanistique, attendu que Meskiana est bordée à l'ouest et au nord par l'oued éponyme, ce qui freine toute extension en ce sens. N'empêche, les pouvoirs en place, confrontés à un manque criant d'assiettes foncières pour la réalisation d'infrastructures, se sont rabattues sur les terres de l'ex-comité agricole, appelé Hendaoui Djelloul. En plus de maisonnettes construites dans le cadre de l'habitat rural, des édifices publics sont en chantier, comme le tribunal et le collège. Pour en revenir au vieux bâti qui enlaidit la cité, signalons qu'un programme prestigieux visant sa réhabilitation et sa rénovation attend d'être mis en pratique. Selon nos informations, ce sont les anciennes cités comme Benboulaïd et Emir Abdelkader qui bénéficieront d'un plan de rénovation ou de restauration. Ce sont notamment les habitants de la cité Emir Abdelkader qui souffrent d'un manque de cadre de vie agréable, du fait de la promiscuité qui caractérise leur habitat dont la construction remonte aux années 1950, et qui était destiné à abriter les soldats de l'armée coloniale. C'était le bastion des GMS (groupement motorisé de sécurité), installé exprès dans cette région considérée comme la porte des Aurès. Avec l'indépendance, des dizaines de familles y ont élu domicile. Depuis, la cité ne cesse de se dégrader. On prédit, nous dit-on, d'ériger un nouveau quartier en place et lieu du vieux bâti. Une opération qui mettra un terme définitif aux problèmes des habitants dont le plus récurrent est celui des infiltrations d'eau et des inondations.