Les habitants des bidonvilles de deux grandes cités, Aïn M'Lila et Aïn Beïda, vont bénéficier de lots à construire et d'autres de recasement. L'on désigne par habitat précaire, -un doux euphémisme-, les bidonvilles dont souffrent certaines villes comme Aïn M'Lila, Aïn Fakroun, Aïn Beïda et à un degré moindre, Meskiana. Ceux-ci offrent une image peu reluisante de la vie citoyenne. A Aïn M'Lila ce sont les cités El Fourchi et Souahlia qui portent un sérieux coup à l'aspect général de la ville. Les autorités en place prévoient l'éradication de ces deux bidonvilles par l'attribution de 280 lots aux habitants. Il n'en demeure pas moins que les responsables seront tenus de veiller à ce que d'autres familles affluant des dechras voisines n'investissent pas les lieux. Aïn Fakroun, la quatrième ville de la wilaya d'Oum El Bouaghi, compte tenu du nombre de ses habitants, ploie aussi sous le nombre impressionnant de maisons précaires et/ou menaçant ruine. Aïn Beïda, qui a subi un exode rural massif durant la décennie noire, se débat dans l'inextricable problème de l'habitat précaire. Les autorités comptent reloger avant la fin de l'année en cours, les 650 familles qui résident dans la cité appelée Falleti. Il y a deux mois les responsables de la commune ont dû intervenir énergiquement pour raser une vingtaine de ces habitations que des citoyens avaient érigées de nuit au piémont de la montagne Bouakouz, au nord-est de la ville. dans la ville de Meskiana, qui a aussi souffert de l'habitat précaire, plusieurs lots de terrains ont été attribués aux habitants de la cité Hendaoui Djelloul à l'effet d'éradiquer les vieilles bâtisses menaçant ruine. Selon nos informations, des opérations de rénovation concerneront les vieilles cités de la ville, comme Ben Boulaïd, l'Emir Abdelkader et Khemisti, des cités dont la construction remonte à la moitié du siècle passé.