Hormis la chute vertigineuse du nombre de dossiers de demande de crédit pour le secteur du transport, l'activité de l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de Batna n'enregistre aucun changement significatif par rapport au nombre de demandeurs d'aide par an. Ce sont les chiffres communiqués par le directeur de l'Ansej de Batna, Abdelhafidh Djemali, lors d'une conférence de presse tenue hier matin au siège de l'agence. Selon lui, les mesures prises par le Premier ministre concernant la bonification du taux d'intérêt à 0% et la réduction du nombre de documents exigés n'ont pas eu l'effet escompté, puisque suite à ces mesures, à peine 20 jeunes ont relancé leurs dossiers. Ce qui avoisine les 0,5% des 1107 dossiers financés. «Le problème des jeunes ne réside pas dans l'interdit religieux relatif au crédit, ils préfèrent le confort du travail dans les institutions publiques qui n'exige pas d'effort particulier», a justifié notre interlocuteur. En outre, les crédits octroyés ont touché à hauteur de 45%, le secteur des services, qui vient en pole position des domaines d'activité des bénéficiaires d'aide, suivi par le secteur des métiers avec 14%. Par ailleurs, et toujours selon le directeur de l'agence, les jeunes diplômés universitaires ne sont pas attirés par les aides que propose l'Ansej. En effet, seuls 13% des bénéficiaires sont titulaires d'un diplôme universitaire. «Ce sont généralement des architectes qui ouvrent des bureaux d'études. Les autres domaines sont totalement absents», a-t-il dit. Les jeunes disposant d'une formation professionnelle représentent quant à eux 15%.