Le conflit qui oppose depuis quelques jours le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, au sélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, n'a pas manqué de faire réagir le premier responsable du département de la Jeunesse et des Sports, le professeur Mohamed Tahmi. Ce dernier, lors d'une réunion avec les présidents des ligues de la wilaya d'Alger, hier matin, n'a pas hésité à s'impliquer dans le conflit opposant les deux hommes, au point où on a même évoqué l'éventuel limogeage du Bosnien avant même l'entame de la Coupe du monde. Interpellé, le ministre de la Jeunesse et des Sports n'hésitera pas à appeler les deux hommes à la retenue, en brandissant la carte de l'intérêt de la sélection et surtout celle de l'apaisement. «Il faut éviter ce genre de situation qui ne sert guère les intérêts de l'équipe algérienne. Comme je l'ai déjà annoncé, il faut mettre nos joueurs dans les meilleures conditions possibles, à l'instar des autres nations qualifiées qui préparent le mondial du Brésil», se contentera de dire ce membre du gouvernement, lançant un signal fort au président de la FAF et au sélectionneur national pour qu'ils enterrent la hache de guerre, après les attaques que se livrent les deux premiers responsables de l'équipe nationale par médias interposés, alors que la sélection n'a même pas entamé ses préparatifs pour le Mondial brésilien prévu dans cinq mois. Un signal fort de la part du ministre qui pourrait bien, sans se positionner dans le conflit qui oppose Raouraoua et Halilhodzic depuis quelques semaines et qui a connu son apogée le week-end dernier, contrarier les plans du patron de la FAF, Mohamed Raouraoua, du moment que ce dernier, selon des échos, serait déjà en train de préparer le limogeage du Bosnien avant même le Mondial. Certaines sources avancent la date du mois de février et la prochaine réunion du bureau fédéral qui devrait trancher la question. Le limogeage semble donc remis en cause par le ministre, alors que la succession de Vahid pour l'après-Mondial est déjà ouverte et définitivement tranchée par le «patron» du technicien bosnien.