Sommé par le président de la Fédération algérienne de football de rendre sa réponse avant la fin janvier quant à la proposition de prolongation de contrat jusqu'à 2016, le coach national Vahid Halilhodzic, qui a affirmé vouloir plutôt attendre l'après-Mondial pour trancher, n'a plus d'autre choix visiblement que d'annoncer son départ de la tête de la barre technique de la sélection algérienne à la fin de la Coupe du monde. En tout cas, la FAF a déjà décidé qu'avec ou sans lui, le patron des Verts pour l'après-Mondial sera connu d'ici le printemps. Donc, soit Halilhodzic prolonge dans les délais fixés par la fédération, ce qu'il ne semble nullement avoir envie de faire, soit il demande un bon de sortie à partir du Brésil. Cependant, les dernières déclarations de Mohamed Raouraoua, plutôt dures envers Halilhodzic, sont de nature à accélérer même les choses. En effet, certains observateurs se demandent désormais si la FAF ne chercherait pas, en fait, à provoquer la démission immédiate de Halilhodzic, sachant qu'un limogeage serait coûteux à la fédération. Un éventuel limogeage reviendrait cher à la FAF dans le sens où elle doit payer au technicien bosniaque la totalité de ses salaires (65 000 euros par mois) jusqu'à fin juillet et, éventuellement, des dommages et intérêts liés à une rupture unilatérale du contrat. C'est sans doute pour cela que Raouraoua a tenu à rappeler dans notre édition d'hier que "Halilhodzic est libre de partir quand il veut, même tout de suite, et la FAF ne le retiendra pas". Il a même précisé que "nous sommes prêts à toutes les éventualités". De là à dire que son successeur est déjà prêt, il n'y a qu'un pas que beaucoup ont déjà allégrement franchi, notamment dans la presse. "Franchement, pensez-vous que Halilhodzic ne sait pas ce qu'il fera à l'issue de la Coupe du monde ? Pensez-vous vraiment que Raouraoua ne sait pas déjà qui va entraîner les Verts à la fin du Mondial ? Moi, je suis sûr que les deux hommes ont déjà la réponse. Ils savent très bien ce qu'ils feront l'été prochain, mais chacun avance ses pions pour assurer une séparation presque certaine et sans dommages", s'interroge un observateur averti de la balle ronde algérienne, histoire de dire que les deux hommes savent déjà que la collaboration entre eux n'est plus possible, même s'ils doivent cohabiter d'ici au rendez-vous brésilien. En tout état de cause, la FAF a tout intérêt à trancher cette question au plus vite pour ne pas envenimer le climat au sein des Verts qui doivent préparer le Mondial sereinement, avec ou sans Vahid ! S L Nom Adresse email