-Expo : Farah Laddi Plus que quatre jours pour aller voir l'exposition de l'artiste Farah Laddi qui, depuis plusieurs années, a choisi la peinture sous ou sur verre pour son expression qui accorde une place plus importante aux couleurs qu'aux formes, en profitant pleinement de la matière du support pour donner des effets de transparence et de luminosité. Son travail rappelle, avec plus de liberté sur la figuration, les peintures sous verre qui se vendaient dans les marchés populaires. Intitulée «Algérielle, une pluralité singulière», l'exposition, ouverte le 6 janvier, se terminera le 15. La découverte d'une technique et d'une sensibilité. Galerie Mustapha Kateb, 5, rue Didouche Mourad (face à la faculté centrale d'Alger). -Film d'animation : l'Internationale Aujourd'hui s'achève l'Internationale du film d'animation, une rencontre destinée à promouvoir ce genre à mi-chemin entre le cinéma, la bande dessinée et l'art numérique. Plus de dix films d'animation ont été programmés depuis le 8 janvier à Riad El Feth, Alger, où s'est tenue cette première édition sous la houlette de Djilali Beskri, connu en tant que producteur et réalisateur et, par ailleurs lauréat en 2012 du Pharaon Blanc, plus haute distinction de l'Association internationale du film d'animation. Une douzaine de films issus d'Algérie ainsi que de Belgique, du Brésil, du Canada, de France, de Tunisie, des USA ont été projetés, tels Azur et Asmar de Michel Ocelot et Les Cinq légendes de Peter Ramsey. Les spectateurs ont pu découvrir Bouzid et le train du bédéiste Slim, un précurseur du film d'animation en Algérie. De même, Spectacle de contes, de l'Algérienne Naïma Mehaïli, a été présenté lors de cette rencontre. Le film d'animation connaît actuellement un intérêt de plus en plus marqué en Algérie et l'on voit apparaître de jeunes talents qui se sont révélés avec le Fibda et qui disposent désormais d'un nouveau rendez-vous pour promouvoir un art à fort potentiel. -Cannes : Jane championne C'est la réalisatrice néo-zélandaise, Jane Campion, qui présidera le jury du prochain Festival de Cannes en mai, ont annoncé les organisateurs. De toute l'histoire du Festival, elle est la seule femme qui a reçu la Palme d'Or avec son fameux film La leçon de piano (1993). La cinéaste sera également la septième femme à présider le jury de la prestigieuse rencontre. Elle succède à Steven Spielberg, président de la précédente édition. Née en 1954, elle est diplômée de l'Australian Film télévision and Radio School en 1984. Dès ses débuts, elle a marqué sa présence avec Peel qui obtient la Palme d'Or du court métrage en 1986. Elle a réalisé sept courts et sept longs métrages, le dernier étant Bright Star en 2009. Personne ne contestera donc le choix de cette cinéaste de talent. -Espace Plasti : Béjaïa Doc Aujourd'hui, à partir de 13h30, l'Espace Plasti (28, rue frères Khelfi ; ex-Burdeau) propose une rencontre autour des films de l'atelier «Béjaïa Doc» en présence des réalisateurs. Au nombre de huit, ils ont fait partie de la promotion 2012 et ont finalisé leur travail après 14 mois. Au programme : Yatim (Orphelin, 28') d'Asma Gergour, tourné à Annaba, Akbou, Alger et Constantine ; El Havs Amokrane (La grande prison, 26') de Razik Benallal, tourné à Seddouk ; Amek ara degrine wussan (Demain sera un autre jour, 20') de Nabil Boubekeur et Amel Blidi, notre consœur, tourné à Alger, Sidi Kada et Melbou ; Menthol (23') de Aïcha Messadia, tourné à El Koléa et Alger ; Toujours présent (24') de Nassim Aït Ahmed, tourné à Béjaïa et Larbaâ Nath Irathen, Habit N'goulek (Je voudrai te dire, 20') de Fatima Dridi, tourné à Alger et Kouchet El Djir (28') d'Amine Boukraâ, tourné à Oran. Une découverte. -Yennayer : chez Khedaoudj ! Le siège du Musée national des Arts et Traditions Populaires, le Palais de «Khedaoudj l'aveugle», célébrera demain, 12 janvier, la journée de Yennayer, de dix heures du matin jusqu'en fin d'après-midi avec un programme particulièrement animé, concocté par la Maison de la Culture de Aïn Témouchent. Il s'agit d'une véritable reconstitution de la fête de Yennayer telle que pratiquée dans cette ville de l'Ouest algérien. Le 14, ce sera une célébration du Mouloud selon les traditions populaires. Ouvert au public. -Cinémathèque : une belle programmation Les salles de répertoire de la Cinémathèque d'Alger, Béchar, Béjaïa, Blida, Oran, Sidi Bel Abbès, Souk Ahras, Tiaret, Tizi Ouzou et Tlemcen assurent, au cours de ce mois, la diffusion de trois films algériens : Yema de Djamila Sahraoui, L'Héroïne de Cherif Aggoune et Parfums d'Alger de Rachid Benhadj. En plus de ce trio d'œuvres que le public algérien attendait de découvrir, signalons une programmation : de grands films internationaux : Shining de Stanley Kubrick (1980), Rosemary's Baby de Roman Polanski (1968), Alien, le 8e passager de Ridley Scott (1979), La Mouche de David Cronenberg (1986), Docteur Jekyll & Mister Hyde de Paolo Barzman (2008), Le Nombre 23 de Joël Schumacher (2007), etc. Voilà qui réjouira les cinéphiles de ces dix villes qui, progressivement, reprennent le chemin des salles obscures. -Anécdote écrivain : assurément ubuesque ! Le poète, romancier et dramaturge français, Alfred Jarry (1873-1907) était un personnage original. Il ne se séparait jamais de trois choses : sa bicyclette, l'absinthe et son revolver. Un jour, dans un salon de thé à Paris, il vit une belle inconnue. Il ne trouva pas mieux, pour engager le contact, de tirer une balle dans un grand miroir avant de dire à la dame : «Maintenant que la glace est rompue, nous pouvons parler». On ne sait pas ce qu'il advint de cette tentative fracassante de séduction, mais elle aide à comprendre pourquoi Jarry a créé le personnage d'Ubu, héros de ses pièces. -Musique andalouse : la distinguée Lila Borsali à Paris Hier, l'Institut du monde arabe de Paris a programmé un concert de musique andalouse de Lila Borsali intitulé «Raffinement de Tlemcen». Soutenue par l'AARC, la brillante interprète a proposé un parcours luxuriant du répertoire musical de sa ville. Depuis son premier album, Fraq Lahbab (La séparation des êtres aimés ; 2009), la musicienne et chanteuse ne cesse de confirmer son envolée artistique. Elle a produit ensuite deux autres albums, Nouba Rasd Eddil et Nouba Ghrib (2013), ce dernier étant dédié à son défunt époux. Elle prépare actuellement un nouvel album en poursuivant ses tournées en Algérie et à l'étranger. Elle a assuré en 2011 la clôture de «Tlemcen, capitale de la culture islamique», et s'est distinguée au Maroc lors de plusieurs concerts et d'une participation distinguée au festival Andaloussiate El Baydaa. -Palais des raïs : du contemporain dans de l'ancien En 2001, un groupe de huit artistes (Zoubir Hellal, Noureddine Ferroukhi, Ammar Bouras, Karim Sergoua, Adlane Djeffal, Kheira Slimani, Myriam Aït el Hara et Djaoudet Guessouma), dénommé «Essebaghine», avait investi les alcôves du Palais du Dey avec une exposition au titre phonétique «Cenékunregar». Treize ans plus tard, «Essebaghine» n'est plus. Mais son esprit semble souffler encore, du moins avec cette idée de confronter des expressions contemporaines à des lieux séculaires. Ainsi, sept artistes proposent une exposition originale du 16 au 31 janvier au Palais des Raïs (Bastion). Seule à avoir appartenu au groupe précité, Meriem Aït El Hara sera aux côtés de Mohamed Belaïd, Fatima Chafaï, Souad Douibi, Nourredine Hamouche, Hab le Hibou et Ahlem Kourdoughli. Ces artistes, aux démarches et techniques différentes, offriront un regard frais sur la création actuelle algérienne. Leurs œuvres et installations, chacun dans sa «douira», risquent de provoquer l'étonnement. Si vous aimez l'art décapant qui provoque l'œil mais aussi l'esprit, ne ratez pas. -Dédicace : Alger, le cri Tel un troubadour, Samir Toumi poursuit sa traversée d'Alger, de librairie en librairie, pour porter le cri que la ville lui a inspiré et qui a donné son récit publié aux éditions Barzakh à la fin 2013. Il sera aujourd'hui, samedi 11 janvier, à partir de 14h30, à la sympathique Librairie Générale (Place Kennedy, El Biar) pour y rencontrer ses lecteurs et lectrices et dédicacer son ouvrage. Depuis sa parution, cet ouvrage a fait l'objet de critiques favorables, notamment pour l'originalité de son regard sur Alger.