Malgré les efforts consentis par l'Algérie en matière de sécurité, les compagnies pétrolières étrangères, l'anglaise BP et la norvégienne Statoil en joint-venture avec Sonatrach à Tiguentourine, n'ont pas encore redéployé leurs employés dans le complexe gazier. Une année après l'attentat terroriste, la sécurité des lieux est toujours évoquée malgré une amélioration considérable. Selon des sources militaires, «le retour des étrangers de BP et Statoil sur le site gazier à In Amenas est tributaire de la fin du chantier d'une piste d'atterrissage jouxtant le complexe pour garantir au maximum la sécurité des expatriés». Selon toujours les mêmes sources, «le chantier devrait être réceptionné le mois prochain annonçant le retour des étrangers dont la base-vie sera transférée à Hassi Messaoud. La navette entre l'aéroport de Hassi Messaoud et de la désormais piste de Tiguentourine sera assurée par des aéronefs». Dans une déclaration à Maghreb Emergent, Robert Wine, responsable de la communication au sein de la firme pétrolière britannique British Petroleum, affirme que «son employeur (BP) a envoyé quelques personnes en Algérie cet automne, mais (…) s'agissant du site gazier d'In Amenas, aucun employé de BP n'y est allé. Nous n'allons pas demander à nos employés de travailler à In Amenas à moins que nous soyons sûrs quant aux mesures de sécurité, mais je crois que des progrès sont réalisés». Du côté de Statoil, Jannik Lindbaek, porte-parole du groupe norvégien, a déclaré récemment à l'agence de presse spécialisée en énergie, Platts : «Nous avons maintenant 40 personnes présentes sur une base à Hassi Messaoud, le retour vers les installations de production d'In Amenas et In Salah interviendra plus tard.» Rappelons que l'Algérie a refusé catégoriquement la proposition des firmes étrangères d'assurer la sécurité de leurs employés. La décision de construire une piste d'atterrissage, à même d'éviter aux étrangers de passer la nuit à Illizi, a été prise après plusieurs réunions entre les représentants de BP, Statoil et le chef de la Région militaire.