A l'occasion d'une série de projections-débats en Algérie du documentaire Zero Percent, le réalisateur et scénariste Tim Skousen, et la productrice Judy Irola, ont donné une conférence de presse, hier après-midi, à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger. En présence de Mmes Ida Heckenbach, attachée culturelle et Ann Fiorillo, attachée de presse auprès de l'ambassade des USA à Alger, le cinéaste américain Tim Skousen — à la veille d'une série de projections notamment à l'American Corner, à Oran, à l'ISMAS, au sein d'une maison de jeunes, un atelier interactif avec des réalisateurs et producteurs algériens ainsi qu'une rencontre avec des ONG (organisations non gouvernementales), à Alger — a débattu avec les journalistes autour de son documentaire Zero Percent. Ce film a déjà reçu un plébiscite. Il est le récipendaire de plusieurs récompenses comme celle du Meilleur documentaire à Las Vegas, ainsi que celles des festivals d'Urbanworld, Breckenridge, Vail, Arlington, Ojai ou encore le prestigieux Silver Heart Award du Festival international du film de Dallas (Texas). Le documentaire Zero Percent porte sur l'univers carcéral aux Etats-Unis. Mais de par un regard pas du tout «voyeur» ni dépréciatif. Au contraire ! Un regard humain. Le réalisateur Tim Skousen a filmé pendant quatre jours des détenus du fameux pénitencier de Sing Sing — un établissement de sécurité maximum dans l'Etat de New York — suivant un programme éducatif qui va changer complètement leur vie. Et qui va même les sauver en matière de réintégration et réinsertion dans la société et leurs familles. Car, à l'issue de ce cursus pédagogique, le pourcentage de récidive baissera jusqu'à zéro. Et ce, contre 60% auparavant. Un succès dans la plus grande concentration carcérale dans le monde, les Etats-Unis. Commentant son film Zero Percent d'une durée de 92 mn, Tim Skousen étayera : «Ce film traite de valeurs humaines et personnelles. Ces détenus ont découvert des valeurs bien qu'ils soient des meurtriers et des criminels. Ce documentaire montre un regard, un espoir. Celui d'une seconde chance, une vision humaine. Et puis, un avertissement pour les jeunes gens pour ne pas commettre ces erreurs et les éviter. Une prise de conscience quant à ces mauvais choix. J'espère après que l'on aura vu ce film, on changera de regard sur ces détenus. Les aborder avec un regard humain, chaleureux et ne pas les ostraciser…». A propos des workshops (ateliers interactifs) à Oran et Alger, Tim Skousen souhaite que cela «soit une opportunité, une rencontre où l'on peut explorer les histoires et les récits. Un partage mutuel…».