Le général Mohand Tahar Yala, 66 ans, compte se déclarer candidat à la présidentielle après la convocation du corps électoral. L'ancien commandant des forces navales présentera les grandes lignes de son programme, axé sur la citoyenneté. En avril 2012, cet ancien officier supérieur, converti à la politique depuis sa retraite, avait lancé le Mouvement national pour la citoyenneté dont il est toujours à la tête. «L'Algérie, notre maison, est divisée par 132 années de colonisation et 50 années de désillusions, de médiocrité, d'usurpation, de falsifications, d'abus de toutes sortes et de corruption, hélas devenue systémique ces dernières années. Ces divisions, créées et entretenues entre les Algériens depuis bientôt deux siècles, mettent l'Algérie en danger d'éclatement», avait-il déclaré à El Watan en octobre 2012. Dans ses contributions au quotidien, le général Yala, qui avait aussi plaidé pour un «changement anticipé» et «l'interruption du mandat actuel» du président Bouteflika, a déjà dressé un bilan économique et politique du pays. «L'économie va mal, tant elle est basée sur la rente. Les exportations d'hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises, malgré les efforts déclarés de sortir de la spirale de dépendance. Les activités stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans les premières années d'indépendance, ont purement et simplement été bradées, a-t-il déclaré en mai 2013. Le recours à l'importation anarchique est devenu la règle. L'Algérie importe même des ouvriers, alors que comme chacun le sait, une grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée, désespérée.»