Une délégation d'hommes d'affaires composée de représentants de neuf compagnies et organisations écossaises sera en visite à Alger à partir de samedi prochain. C'est ce qu'a annoncé hier, lors d'un point de presse, la responsable de la section commerciale de l'ambassade britannique à Alger, Shikha Tiwari. Soutenue par la Scottish Development International, la mission commerciale écossaise, la première du genre en Algérie, a pour objectif de « prospecter les opportunités d'affaires et de partenariat » dans notre pays, notamment dans le domaine de l'énergie et des hydrocarbures, souligne Mme Shikha. L'Ecosse, qui représente le cœur de l'industrie de l'énergie en Grande-Bretagne, « traverse actuellement une période de transition pour passer d'une politique énergétique basée sur le pétrole et le gaz à une industrie énergétique plus diversifiée », explique la section commerciale de l'ambassade de Grande-Bretagne. Des entretiens sont ainsi prévus, au cours de cette mission, entre quatre compagnies écossaises opérant dans ce secteur et des responsables de Sonatrach, du ministère de l'Energie et des Mines et de l'IAP de Boumerdès. Il convient de souligner à ce propos que cette visite coïncide avec l'arrivée, hier à Alger, du ministre d'Etat auprès du ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, chargé des Affaires du Moyen-Orient, M. Kim Howells. Ce dernier a indiqué, dans une déclaration à la presse, que l'objectif de sa visite est de « renforcer davantage les bonnes relations bilatérales » entre les deux pays, soulignant le « rôle important » que joue l'Algérie à l'échelle internationale en matière d'énergie. La délégation écossaise sera également représentée par des hommes d'affaires et des responsables opérant dans les secteurs de l'éducation et de la formation puisque, souligne l'ambassade de Grande-Bretagne, « le développement des ressources humaines et le transfert de la technologie ont un intérêt particulier en Algérie et en Ecosse ». Trois des plus grands instituts de technologie prennent part ainsi à cette visite, annonce encore Mme Shikha pour qui « l'Algérie présente aujourd'hui de réelles opportunités d'investissement et de partenariat », particulièrement à travers « les entreprises proposées aux privatisations ». Selon la section commerciale de l'ambassade britannique, 34 des 100 meilleures entreprises anglaises listées dans la bourse de Londres ont émis le vœu d'investir en Algérie et y ont déjà lancé des actions de prospection et de recherche de partenariat. Celles qui y sont déjà installées ont investi jusqu'ici, selon Mme Shikha, 6 milliards de livres sterling. Il y a lieu de rappeler à ce propos que le géant des produits pharmaceutiques GlaxoSmithKline (GSK) a inauguré son premier centre de fabrication d'antibiotiques en Algérie l'an dernier avec un investissement de 21 millions d'euros. L'usine, située à Boudouaou, représente le plus gros investissement jamais consenti dans le secteur pharmaceutique dans notre pays. Il n'en demeure pas moins que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, dont le volume est estimé en 2005 à 610 millions de livres sterling, sont dominés par les exportations algériennes en hydrocarbures qui ont atteint l'an dernier 465 millions de livres sterling.