Le retard énorme accusé dans l'aménagement urbain des villes est toujours croissant et affecte, en particulier, le cadre de vie des citoyens. D'où les protestations de masse qui ont lieu quasi quotidiennement à travers la wilaya. En effet, il ne se passe pas un jour sans que la question ne soit évoquée lors de réunions avec les élus ou au cours de manifestations de citoyens. Les revendications qui reviennent souvent concernent l'état désastreux de la voirie et de l'environnement. Pourtant, fait-on remarquer, l'Etat a alloué des budgets faramineux à l'amélioration urbaine mais le constat est le même pour toutes les communes. En réalité, un grand nombre de projets ont été lancés, d'autres ne l'ont pas été et d'autres encore traînent en longueur. Le cas des quartiers de Haï Azzoune à Oum Drou et de Haï Bensouna et la Cité EGECO, dans la commune de Chlef, illustrent parfaitement cette situation. Les chantiers sont laissés à l'abandon depuis le printemps dernier ! Mais un tel spectacle est très fréquent quasiment dans toute la région. Les citoyens mettent en cause «la mauvaise coordination» entre les différents intervenants ainsi que le laxisme des services concernés en matière de contrôle et de suivi des travaux. A cela, s'ajoute le choix d'entreprises «non spécialisées» qui peinent souvent à terminer les ouvrages qui leur sont confiés. Quant à l'insalubrité ambiante qui caractérise nos cités, les institutions et citoyens se rejettent mutuellement la responsabilité de ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. «Nous procédons quotidiennement au ramassage de 150 tonnes de déchets mais les habitants ne respectent ni les horaires de passage des éboueurs ni les points de collecte des ordures», déplore un élu de l'APC de Chlef.