Il y a parfois des surprises dans les productions éditoriales en France. Cette nouvelle année 2014 voit la parution d'un ouvrage sur les chevaux en Algérie. Lyon. De notre correspondant Après une expédition dans tous les sens en Algérie, le photographe Pascal Barrier, de Nogent-le-Rotrou, vient de publier Algérie, des chevaux et des hommes, qui regroupe pas moins de cent cinquante photos. Il s'agit-là d'un détour dans un monde fascinant, puissant comme les équidés qu'il a croisés tout au long d'un périple en territoire algérien. L'auteur s'en explique dans les colonnes de l'hebdomadaire La Perche, publié dans la ville de Mortagne-au-Perche, département de l'Orne. «A la base, Jean-Louis Gouraud, (historien et encyclopédiste du cheval et de l'équitation), m'a commandé un reportage sur la situation de l'élevage du cheval en Algérie. L'objectif était de sensibiliser les propriétaires, petits éleveurs et utilisateurs, à ce patrimoine vivant que sont les chevaux barbe et arabe barbe». L'objectif était de faire un reportage destiné aux structures équestres officielles. Le destin de ce travail sera en réalité plus vaste. Muni de son appareil photo, pendant près d'un mois au printemps dernier, il a sillonné l'Algérie : «Ce fut une expérience incroyable. J'ai fait la rencontre de gens accueillants, de paysages magnifiques et de spécimens équestres». Pascal Barrier aura cheminé des milliers de kilomètres, au moins 7000. «Parfois, il m'arrivait même de dormir dans la voiture», dit-il à La perche. «J'ai assisté à de vraies scènes de la vie quotidienne.» Finalement, avec le matériel photographique dont il disposait au retour et les éléments humains recueillis, il a pensé, avec bonheur, et à juste titre, que ces clichés en noir et blanc et ces informations valaient mieux qu'un simple rapport qui rejoindrait des cartons obscurs. Il a alors décidé d'en faire un ouvrage dont la force ne ferait aucun doute sur sa pertinence. «Chaque illustration est accompagnée d'une légende explicative». Plus fort encore, il a choisi d'écrire ses textes en anglais, en espagnol et en français. «J'ai fait le choix des langues, car le projet valait le coup d'être partagé dans tous les pays. Il est destiné à l'international.» Dans sa préface, Jean-Louis Gouraud écrit : «Pascal Barrier porte un regard neuf sur un pays, un peuple, une culture. L'Algérie avait fini par disparaître totalement aux yeux des amateurs et même des spécialistes du monde du cheval.» Une résurrection en quelque sorte. Voilà une bonne nouvelle à l'orée de la nouvelle année, qui encouragera tous ceux qui, en Algérie, œuvrent avec amour pour maintenir un élevage qui, plus qu'un métier, est une passion ancestrale.