Nous en savons plus désormais sur l'assassinat qui a eu lieu mardi dernier en fin de journée en plein centre-ville. L'assassin s'est rendu de lui-même à la police après son forfait qu'il a accompli froidement vers 18h30 devant la supérette Djeffal, sur la rue du 24 Avril, dite route du Boulif. Selon les services de sécurité, le crime est prémédité et réfléchi car l'agresseur, H. K., 26 ans, un refoulé d'Allemagne qui n'est de retour que depuis deux mois, a acheté le matin même chez le quincailler de la rue principale l'arme du crime, un grand couteau de boucherie. A la police, il a déclaré : « Je l'ai tué car il a abusé de moi lorsque j'avais 8 ans. » Il n'était donc pas bourré de la drogue comme on l'a cru au vu du flegme dont il a fait preuve pour accomplir ce meurtre. La victime, Boublida Mohamed Ali, décédé sur place, devant la terrasse des cafés, après avoir reçu plusieurs coups de couteau à la poitrine, rappelons-le, était âgé de 35 ans et père de deux enfants. Son frère est décédé dans pratiquement les mêmes circonstances en 2003. La population d'El Kala, complètement retournée par cette affaire, fait des rapprochements avec la drogue et le corail, les fléaux qui ont transformé la tranquille petite ville côtière en coupe-gorge. Il y a exactement un an, en juin 2005, un meurtre semblable a été commis du côté de la Grande plage.