Ils étaient nombreux, mardi dernier, au village de Boudafal, dans la commune de Ain El Hammam, à assister à la commémoration du neuvième anniversaire de la disparition du poète Chabane Oulamara décédé le 07 Janvier 2005. Ses amis, ses proches, des villageois et des artistes sont venus rendre un vibrant hommage à cet artiste, parti trop tôt sans avoir eu le temps de donner toute la mesure de son talent. Connu dans toute la Kabylie pour son attachement à la culture amazigh, il ne ratait aucune occasion pour déclamer ses poèmes et revendiquer son attachement à la culture et à la langue de ses ancêtres. Son travail lui a valu d'être distingué à plusieurs reprises lors de manifestations culturelles. Il a été plusieurs fois primé notamment lors du festival de la poésie amazighe malgré une maladie très contraignante. Insuffisant rénal, Chabane avait lutté contre la maladie deux décennies durant avant de quitter ce bas monde laissant derrière lui un recueil de poèmes varié dans lesquels il a rendu un vibrant hommage à Matoub Lounès et au fils de son village Rachid Tigziri, fervent défenseur, lui aussi, de la culture berbère. Entres autres poèmes, Chabane a, dans un poème plein de sensibilité, rendu hommage à sa mère. La sensibilité du défunt, sa poésie ont été évoqués par les présents au cimetière de Boudafal. «Un poète peut-il mourir ?» comme le disait Matoub.