Il est parti prématurément, mais il a laissé quand même des textes à lire en kabyle. La mort a voulu qu'il n'assiste pas à l'édition de son livre, un recueil de poésie où plusieurs sujets touchant la vie en Kabylie sont abordés avec rimes et métaphores. Chabane Oulamara est parti prématurément, mais il a laissé quand même des textes en kabyle que le Haut commissariat à l'amazighité a édité dans le cadre de sa collection Idlisen negh (Nos livres). Chabane Oulamara est né en 1973 à Aïn El Hammam, en Haute-Kabylie. Il a effectué ses études dans sa région natale, mais suite à une chute au cours d'une compétition sportive scolaire, les médecins ont diagnostiqué une insuffisance rénale en phase terminale. Ses premiers poèmes ont été écrits en 1994. L'événement qui le poussera à passer à l'acte, c'est l'assassinat de l'économiste Rachid Tigziri qui était de la même région que lui. Son premier poème a d'ailleurs été un hommage à Rachid Tigziri. En 1995, il participe pour la première fois à un Festival de poésie. Ce dernier a été organisé par l'association culturelle Tusna. Il y reçoit une distinction. De 1996 à 1999, il a pris part également à plusieurs festivals de poésie organisés dans les quatre coins de la Kabylie. Puis, en 2002, il reçut le Prix Nadia Benmouhoub, poétesse décédée quelques années auparavant et ce, dans le cadre de la première édition du Festival de poésie amazighe, organisé conjointement par les associations Si Moh Ou Mhand et Youcef Oukaci. En 2004, Chabane Oulamara reçu le Prix de l'association Fadhma N Soumer basée à Marseille par son président Younès Boudaoud, à l'occasion de la 2e édition du Festival de poésie amazighe. Chabane Oulamara nous a quittés le 7 janvier 2005. La 3e édition du Festival de poésie amazighe Youcef Oukaci a été dédiée à sa mémoire par les deux associations organisatrices. En plus du recueil de poésie qui vient d'être édité par le HCA, intitulé: Azal n tmusni, Chabane Oulamara est aussi l'auteur d'un album contenant onze titres des meilleurs poèmes du répertoire du défunt. C'est grâce à sa famille, notamment son frère resté fidèle à sa mémoire, et à la maison d'édition Ciné Kabyle que cet album a pu voir le jour. Le livre de Chabane Oulamara est préfacé par Abdellah Arkoub, président de l'association culturelle Youcef Oukaci de Timizart, dans la wilaya de Tizi Ouzou.