Des voleurs de bétail ont encore sévi jeudi dernier au village Tamassit, dans la commune d'Aghribs, à 40 km au nord-est de Tizi Ouzou. La victime, Achour Ibersiene, est un modeste paysan de ce village, auquel les malfaiteurs ont pris les deux bêtes (une vache et sa génisse) qu'il possédait, dont la valeur marchande dépasse les 50 millions de centimes. Ce paysan pense que c'est probablement avant l'aube, dans la nuit de mercredi à jeudi, que le ou les criminels se sont introduits dans l'étable dont le portail vers l'extérieur donne directement sur la RN71. La victime a déposé plainte auprès de la brigade de gendarmerie nationale de Fréha (daïra d'Azazga) et une autre au commissariat de la police urbaine d'Azeffoun, chef-lieu de daïra dont relève la commune d'Aghribs. A noter que plusieurs cas de vol de bétail, notamment de bovins, caprins et ovins, ont eu lieu ces derniers temps dans cette contrée dont les villages et hameaux relèvent pour la plupart des communes voisines (Aghribs, Azazga ou Fréha). C'est le cas de Lounes Kessi, du village Tamassit, qui s'est fait voler, de nuit, en septembre dernier, deux vaches laitières dans son écurie, située à proximité du domicile familial. La deuxième bête tombera néanmoins, sans dégâts pour elle, du camion des malfaiteurs en accélérant dans leur fuite en voyant la lumière actionnée au réveil du propriétaire de l'élevage. «Dans leur fuite, les malfaiteurs ont abandonné une corde que nous avions proposée pour les besoins d'éventuelle enquête de la gendarmerie, mais aucune suite, ni déplacement sur les lieux de la part des services de cette dernière», déplore cet éleveur, victime aussi d'autres actes de vols, notamment de tuiles en verre, utiles en éclairage. Un autre paysan du village Hendou (Azazga) a été également victime de vol de nombreuses têtes de son cheptel de caprins. Mohand Irmèche du village Agraradj, s'est, quant à lui, fait voler en décembre 2012, un camion à benne tasseuse, quasi neuf, acquis avec l'aide de l'Etat dans le cadre de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes) et de la création de son entreprise de ramassage des ordures ménagères dans la commune. Près de 6 millions de dinars (600 millions de centimes) sont volatilisés en cette nuit du 10 décembre 2012, anéantissant totalement le «jeune» promoteur. Les dépôts de plaintes par les victimes, faut-il le rappeler, n'ont, pour la plupart, donné lieu à aucune arrestation ni présentation d'auteur devant la justice, déplorent des victimes, qui dénoncent ces gangs maffieux qui savent frapper dans la lâcheté et l'impunité.
