L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation entamera une grève d'une semaine renouvelable à partir de demain, date choisie également par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire technique qui compte observer une grève de deux jours. Encore une année scolaire perturbée ! Deux syndicats de l'éducation maintiennent leur appel à la grève prévue pour demain. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a confirmé hier, lors d'une conférence de presse, que la grève d'une semaine renouvelable va prendre effet à partir du dimanche 26 janvier. Cette date est également choisie par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire technique (Snapest) qui compte observer une grève de deux jours. Ainsi, le processus de négociations entamé depuis des mois par le ministère de l'Education nationale avec les syndicats du secteur semble arriver à ses limites. La patience des syndicats aussi. Faut-il rappeler que la plupart des revendications soulevées par les syndicats dépassent les prérogatives de leur tutelle, à savoir la révision du statut particulier de l'éducation et l'abrogation de l'article 87 bis. Cependant, Sadek Dziri, président de l'Unpef, revenant hier sur les raisons motivant leur action de grève, estime que le syndicat qu'il représente est sectoriel. De ce fait, il ne peut avoir comme partenaire social que le ministère de l'Education nationale, ceci d'autant plus que les syndicats autonomes se voient exclus de la prochaine tripartite, où le gouvernement ne reconnaît que l'UGTA comme partenaire social. Selon Sadek Dziri, la tutelle tient à ses engagements mais verbalement. Tout ce qui a été conclu dans les PV n'a pas été concrétisé et les délais accordés à la tutelle ont expiré. «Pour que nous signions des PV sans les concrétiser c'est notre crédibilité qui est en jeu aux yeux de nos adhérents et de la tutelle elle-même», explique M. Dziri, justifiant le choix de la grève comme ultime recours. La rencontre de négociations, qui s'est tenue le 21 janvier dernier entre les membres du Snapest et le chef du cabinet du ministre, s'est terminée aussi en queue de poisson. «Il n'y a rien de concret. Le ministère s'est contenté de promesses verbales», regrette le Snapest dans un communiqué rendu public. Ce syndicat, qui tient à sa grève de deux jours renouvelables, promet de hausser le ton si les autorités concernées continuent à faire la sourde oreille. Au sujet d'une action commune dans le cadre de l'intersyndicale à laquelle a appelé le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Sadek Dziri répond : «Une action sous forme d'une coordination intersyndicale est utile mais vu que nos revendications sont différentes, il sera difficile de les assembler dans une seule plateforme.» Et de poursuivre : «Pour coordonner effectivement une action de grève dans le cadre de l'intersyndicale, il faut d'abord déterminer les revendications et les mécanismes du dialogue ainsi que les représentants de ce mouvement commun. Ce qui n'est pas le cas actuellement.»