Les prix avaient déjà connu une baisse en 2013 par rapport à 2012. Le brent avait perdu 3 dollars tandis que le Sahara blend perdait 2 dollars par rapport à 2012. Les prévisions d'une baisse des prix du pétrole pour cette année 2014 semblent se confirmer, du moins pour ce mois de janvier où le brent – le plus proche du Sahara blend, le pétrole algérien – est coté en dessous de la moyenne du prix pour l'année 2013. Exceptée la cotation du 2 janvier 2014 où le baril de brent de mer du Nord pour livraison en février valait 111,10 dollars, les cotations suivantes, jusqu'à ce week-end, ont été en dessous des 108,7 dollars le baril, la moyenne des prix atteinte durant l'année 2013. Vendredi 24 janvier, le brent avait terminé à 107,24 dollars le baril, en hausse par rapport au vendredi précédent où il avait terminé à 106,48 dollars le baril. A New York, le brut américain avait terminé à 96,64 dollars le baril contre 94,37 dollars le week-end précédent. Le WTI est en baisse, pour ce premier mois de l'année 2014, puisqu'il avait atteint une moyenne de 98 dollars le baril en 2013. Il faut rappeler que les prix avaient déjà connu une baisse en 2013 par rapport à 2012. Le brent avait perdu 3 dollars tandis que le Sahara blend perdait 2 dollars par rapport à 2012. Le pétrole américain avait connu une hausse de 4 dollars en passant d'environ 94 dollars à environ 98 dollars. Les prévisions, qui estiment que les prix vont poursuivre leur recul en 2014, notamment celui du brent, émanent aussi bien des agences spécialisées que du département américain de l'Energie, pour qui le prix du brent serait en moyenne de 104 dollars le baril en 2014. Le mouvement de recul des prix qui a été prédit se base sur plusieurs facteurs : le volume appréciable qui sera mis sur le marché et l'augmentation de la production dans plusieurs pays producteurs non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Selon le dernier rapport mensuel de l'OPEP de janvier 2014, l'offre de pétrole en provenance des pays non membres de l'OPEP sera de 1,3 million de barils par jour, soit 100 000 barils/jour de plus qu'en 2013. La croissance de cet approvisionnement sera essentiellement le fait des Etats-Unis, du Canada, du Brésil et du Soudan. Par contre, la production en provenance de Norvège, du Royaume-Uni et du Mexique sera en déclin en 2014, selon l'OPEP.Aussi, la demande sur le pétrole des pays exportateurs, dont la part de marché est estimée à 29,6 millions de barils par jour en 2014, connaîtra une baisse d'environ 400 000 barils/jour, selon le rapport. Les prix pourraient pâtir d'un recul de la demande de la Chine, qui est le deuxième plus grand consommateur de pétrole au monde. Le risque de voir la croissance de la Chine ralentir est un autre facteur qui devrait favoriser un recul des prix du pétrole en 2014.Le fait que les autorités chinoises aient décidé d'orienter la demande en direction des ménages ferait reculer les exportations et, par là, la demande de pétrole. Mais le recul des prix, qui serait du même niveau que celui atteint en 2013 par rapport à 2012, soit quelques dollars, maintiendrait quand même leur niveau au-dessus des 100 dollars. Une cible que l'OPEP a déjà fixé. Le ministre du Pétrole du plus grand pays exportateur de l'OPEP, l'Arabie Saoudite, avait déclaré, fin 2013 : «J'estime que la stabilité du marché va se poursuivre l'année prochaine au niveau de l'offre, de la demande et des prix.»