Le séminaire de formation des formateurs en éducation à l'environnement organisé à Kerzaz (400 km au sud de Béchar) la semaine dernière et auquel ont assisté de nombreux enseignants de différents paliers, a mis en exergue l'importance que revêt la valorisation et la protection du patrimoine saharien (matériel et immatériel). Placé sous le thème « Patrimoine saharien et écotourisme », le regroupement est dirigé par deux organisations, en l'occurrence les professeurs Farida Khammar (ministère de l'environnement, et Latifa Remki (ministère de l'education) qui ont choisi, pour cette année, la wilaya de Béchar en raison, disent-elles, « du passage des sites variés, des richesses naturelles, historiques et culturelles ». La wilaya, aux yeux des initiateurs de ce projet de « formation des formateurs », demeure un exemple de valorisation patrimoniale. Le séminaire a duré trois jours et a été organisé au profit des personnes de l'éducation de Béchar, d'Igli, Beni Abbès, El Ouata, et Kerzaz. L'objectif de celui-ci est de réfléchir sur les approches de l'environnement (ressources en eau, faune, flore, habitat ksourien, archéologie, etc.) Au cours de leurs travaux, les séminaristes se sont notamment penchés sur le développement touristique qui doit viser la communauté locale. Ainsi, le concept de l'écotourisme, la protection de l'environnement et d'une manière générale le développement durable ont été longuement discutés et renvoient à une responsabilité collective, ont affirmé les intervenantes. Pour cela, la question est posée de savoir comment contribuer au développement d'un tourisme local et durable et concilier ce dernier avec la promotion des valeurs liées à l'environnement et à la culture ancestrale ? Quels sont les éléments à inculquer au tourisme, tout en ayant pour préoccupation majeure le maintien de la sauvegarde du patrimoine identitaire (respect des cultures locales, savoir- faire locaux et tradition, etc.) ? Toutes ces questions ont été débattues par les participants sensibilisés sur l'enjeu que représente de nos jours la valorisation du patrimoine saharien. La création du projet dit Club vert au niveau des établissements scolaires et constitué d'élèves, professeurs et personnels de l'éducation serait à la base de la sauvegarde du patrimoine saharien, selon les oratrices. A l'issue du séminaire, des mallettes, documents sur le thème, cahiers, outils, tels que des pelles, râteaux, pioches, figuiers, citronniers et différents types d'arbres fruitiers ont été distribués aux enseignants et élèves par les organisateurs de cette rencontre qui n'ont pas manqué au passage de remercier Radjaâ Boudjemaâ, coordinateur qui leur a facilité la tâche du regroupement. Il faut noter toutefois un seul point noir qui a marqué le séminaire : les participants ont déploré la saleté repoussante régnant à l'intérieur du lycée de Kerzaz qui fourmille de toutes sortes de bestioles et la pénurie d'eau permanente.