Des propos «mal interprétés», c'est le démenti apporté par l'armée égyptienne, hier, dans un communiqué, quant à l'interview accordée par le maréchal Abdelfatah Al Sissi au quotidien koweïtien Al Seyassah, dans laquelle ce dernier annonçait sa candidature aux prochaines élections prévues dans trois mois et avant les législatives, selon le calendrier taillé sur mesure pour le militaire devenu en sept mois la personnalité la plus populaire du pays, par les autorités égyptiennes. «Ce qui a été rapporté par le journal koweïtien Al Seyassah relève de l'interprétation journalistique et pas de citations directes du maréchal Al Sissi», affirme le porte-parole de l'armée, le colonel Ahmed Aly, qui ne dément pas cette éventuelle candidature. L'armée, qui a mandaté, la semaine dernière, le maréchal Al Sissi pour se présenter à la présidentielle, affirme que l'homme le plus populaire d'Egypte ne l'a pas annoncé de manière «directe», et ce dernier devrait l'annoncer au peuple égyptien en premier lieu, mais avant cela, le maréchal doit d'abord prendre sa retraite de militaire pour postuler à la magistrature suprême. «La décision de se présenter ou non à la présidentielle est une décision personnelle que le maréchal Al Sissi prendra devant le peuple égyptien lui-même et personne d'autre, en s'exprimant de façon claire et directe, sans ambiguïté», fait part le communiqué. Abdelfatah Al Sissi, qui a destitué le premier président élu d'Egypte, M. Morsi, vient d'être hissé au grade le plus élevé de l'armée, un honneur vu par plusieurs hauts responsables comme un «au revoir» de l'armée à son chef, qui devra quitter ses fonctions au sein de l'institution militaire avant de déposer sa candidature, comme le stipule la Constitution.