Dix constructions illicites érigées dans la localité de Mers El Kébir ont été démolies, en fin de semaine, par la commission installée par la daïra d'Aïn El Turck. L'opération entamée en présence d'un important dispositif déployé par les gendarmes a ciblé un site situé pas loin de la carrière. Cette démolition a été précédée d'un recensement lancé par les services de l'APC de Mers El Kébir. Cette action vise à lutter contre la prolifération des constructions illicites. Deux mois auparavant, les autorités locales ont procédé à la démolition de six constructions illicites à la Madrague. 25 autres bidonvilles ont été également rasés à Hai Es-Souhour (ex-Roseville) à Mers El Kébir. Selon un premier bilan de ces opérations, plus de 200 habitations de fortune ont été rasées au niveau des trois communes qui relèvent de la daïra d'Aïn El Turck. Un rapport établi par la commission de l'aménagement urbain de l'APW d'Oran a permis de recenser quelque 155 bidonvilles à travers les différentes communes de la wilaya. Ces statistiques, fournies par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-Direction de la planification et de l'aménagement du territoire, DPAT), précisent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d'Oran. En effet, entre 8 000 et 9 000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées au niveau de ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chami, Es Sénia et Haï Bouamama (ex-El Hassi). Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Oran ont ouvert une enquête sur la mafia des bidonvilles. Il s'agit d'individus, membres d'un réseau organisé qui s'accapare illicitement des parcelles de terrain, effectue des tracés, érige des maisons de fortune et les vend à des personnes en crise de logement, généralement, à de nouveaux débarqués à Oran.