Haï Ennakhil, à Rahbat Ezzaïtoune, situé dans la commune de Laghouat, chef-lieu de wilaya, est devenu ces dernières années un vrai dépotoir à ciel ouvert, constituant un réel foyer microbien au vu et au su des pouvoirs publics. Il suffit de s'engager dans cette cité traversée par une large bande souillée pour se rendre compte de l'ampleur des dégâts affligés à l'environnement et les risques sanitaires qu'encourent les riverains. Ces rues fréquentées de jour comme de nuit par des bandes de voyous et qui devraient être goudronnées, se voient quotidiennement agressées par les commerçants grossistes et les citoyens du quartier qui viennent déposer leurs ordures ménagères, détritus et autres gravats, transformant le site en une véritable décharge sauvage non contrôlée. Un état de fait regrettable où prolifèrent chats et chiens errants tout au long de l'année. Cependant, en dépit de l'odeur nauséabonde et intenable qui envahit le quartier, les pouvoirs publics, notamment les services de l'APC et de la direction de l'environnement, ne semblent pas s'inquiéter outre mesure. Pis encore, nos tentatives de nous rapprocher des animateurs du comité de quartier se sont avérées vaines. Sur les lieux, dépassé par l'ampleur des dégâts toxiques, un groupe de riverains du quartier nous ont indiqué que «les services de l'APC censés veiller sur notre bien-être continuent à briller par leur absence inexpliquée». Cette situation catastrophique renseigne sur le dysfonctionnement chronique du ramassage des ordures ménagères dans de la ville de Laghouat. Situation qui n'est pas sans conséquences collatérales, engendrées par cet état de salubrité publique, encouragées par le laxisme des responsables locaux, «beaucoup plus préoccupés à se tirer dans les pattes que de se soucier de la propreté de la ville», nous indique un riverain soucieux de la santé publique.