Le bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de Lockheed Martin, le constructeur américain de l'Hercule C-130 H a dépêché ses experts à l'effet de prendre part à l'enquête pour déterminer les raisons ayant entraîné le drame, avons-nous appris de sources militaires. «C'est une procédure normale qu'engagent tous les constructeurs d'avions après chaque incident ou crash. L'enquête comprend la collecte et l'analyse de renseignements, l'exposé des conclusions, y compris la détermination des causes et/ou des facteurs contributifs et, s'il y a lieu, l'établissement de recommandations de sécurité. Les conclusions seront utilisées pour prévenir les accidents et les incidents d'autres appareils du même type de par le monde», explique la même source. Et de souligner : «Il faut savoir que l'établissement des causes n'implique pas la détermination des fautes ou de la responsabilité administrative, civile ou pénale.» Par ailleurs, une unité mobile de la GN, spécialisée dans la reconnaissance des victimes des catastrophes, a été dépêchée immédiatement sur le lieu du drame. Composée d'une trentaine d'officiers, cette unité pluridisciplinaire est formée de plusieurs brigades spécialisées en biologie, en identification d'empreintes digitales, en médecine légale et en scènes de catastrophes. Elle a pour mission d'identifier les cadavres des victimes de cet accident, et de rassembler, pour chaque corps, les membres déchiquetés. «C'est cette même unité qui avait opéré lors de l'attentat terroriste de Tiguentourine, en janvier 2013, aux fins d'identifier les cadavres algériens et étrangers», affirme notre source. Et d'ajouter : «Les techniciens de cette unité ont du pain sur la planche. Plusieurs cadavres retrouvés sont totalement calcinés sinon déchiquetés. Etant donné que cette zone est difficilement accessible, des hélicoptères de l'armée ont dû intervenir pour acheminer les corps sans vie et les organes et membres retrouvés des victimes vers les morgues des hôpitaux de Aïn M'lila et de Constantine.»