Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, sont arrivés hier à 11h40 à l'hôpital militaire de Constantine pour s'enquérir de la situation et apporter leur soutien aux familles des victimes du crash de l'avion de l'ANP, a-t-on appris de sources dignes de foi. Aucune information n'a filtré sur ce qui s'est passé entre les deux responsables et les familles des victimes. Pour rappel, l'hôpital a accueilli, dans la nuit de mardi à mercredi, les cadavres des 77 passagers ayant péri dans ce crash, dont quatre membres de l'équipage et quatre femmes, en plus du militaire ayant survécu. Il s'agit du caporal-chef Djelloul Naïmer, âgé de 21 ans, souffrant d'un polytraumatisme et évacué dans un état jugé très grave. Nous avons appris de sources concordantes qu'il était hier dans un état comateux. Il s'agit là du bilan final et officiel du crash, lequel nous a été communiqué par le commandant Youcef Aliouche de la Protection civile de Constantine, lors d'une rencontre avec la presse au siège de l'unité principale de Ali Mendjeli, située juste en face de l'hôpital militaire. Ce dernier précisera que tous les cadavres ont été transportés à l'hôpital militaire Ali Mendjeli à bord d'ambulances, après un passage par l'hôpital de Aïn M'lila. «Les opérations d'évacuation ont été achevées à Djebel Fertas mercredi à 4h du matin avec le transport de 16 cadavres à bord de deux hélicoptères de l'armée directement vers l'hôpital militaire», note le même responsable, ce qui explique les conditions difficiles dans lesquelles s'est déroulée l'opération. Le commandant Aliouche a déclaré également que la direction générale de la Protection civile vient de dépêcher une équipe de huit psychocliniciens à l'hôpital militaire en vue de la prise en charge des familles des victimes. Il s'agit d'une phase délicate, surtout que la plupart des cadavres sont calcinés, exigeant une opération d'identification très dure à accomplir surtout pour leurs proches. Notons que l'opération d'évacuation des cadavres, suite au crash de l'avion, a nécessité la mobilisation de 489 agents de la Protection civile, tous grades confondus, issus de cinq wilayas limitrophes, en présence du directeur général de la Protection civile, Mustapha Lahbiri. Un important dispositif de sécurité, avec plusieurs points de contrôle, a été déployé dans la journée d'hier à plus d'un kilomètre de l'entrée de l'hôpital où seuls les proches parents des victimes (père, mère ou conjoint) étaient autorisés à passer. Parmi ces derniers, des familles sont venues de Annaba, Oum El Bouaghi, Mila, Guelma, El Tarf, Sétif. Batna et même de Chlef et d'Alger. Les nombreux correspondants de presse, présents hier devant l'hôpital militaire Ali Mendjeli, à Constantine, ont été interdits d'accès à l'établissement pour avoir des informations sur les victimes du crash de l'avion, survenu mardi dans la région d'Ouled Gacem, daïra de Aïn M'lila, wilaya d'Oum El Bouaghi.