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Le port fait craquer les importateurs
Alger
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2014

Attente de plus de quinze jours pour les bateaux, tchipas et couacs bureaucratiques : les importateurs en ont assez du port d'Alger. A tel point qu'un grand nombre d'entre eux ont choisi le port de Annaba pour débarquer leur marchandise. A Alger, la direction du port assure qu'elle fait le maximum et les Douanes indique que la loi est bien appliquée.
«J'ai décidé de ne plus dédouaner ma marchandise au port d'Alger. J'ai transféré mes activités au port de Annaba depuis six mois, où tout est plus souple et les démarches facilitées.» Ali est importateur spécialisé dans l'habillement. Comme «près de 70% des importateurs», il a déserté le port d'Alger. «A Alger, il faut deux mois pour faire sortir les conteneurs. A Annaba, dix jours maximum, la marchandise est dans les locaux de gros», explique-t-il. «Il y a un décalage entre les deux ports, nous nous demandons parfois s'ils appliquent la même réglementation», confie Farouk, un autre importateur. «La différence est telle que nous ne pouvons pas continuer à travailler à Alger, poursuit Ali. Si nous refusons de verser des tchipas à certains douaniers, nous risquons de traîner encore plus longtemps. Je ne peux plus passer mes journées à payer le contentieux.
C'est aberrant, alors que nous savons que d'autres importateurs passent les formalités douanières avec une facilité déconcertante... A ceux qui s'interrogent sur la raison de l'inflation, je réponds simplement que nous devons rentabiliser nos frais.» Des simples manutentionnaires aux importateurs, en passant par les transitaires, le refrain est le même : faire sortir la marchandise du port d'Alger relève du parcours du combattant. Et les critiques ne concernent pas uniquement les délais. Ils dénoncent aussi les conditions de travail. «Entouré de tôle rouillée», «une chaussée dégradée», «absence de sanitaires, pas de restauration». «On y trouve un seul robinet, celui des pompiers… souvent défectueux. Il n'y a pas non plus d'abri pour les travailleurs ou pour la marchandise quand il pleut. Le port ne possède pas de parking véhicules, témoigne un employé. Des obstacles comme des déchets ferreux abandonnés jonchent la chaussée et l'éclairage est inexistant. Il n'y a pas de photocopieurs, alors que nous en avons besoin à la sortie des conteneurs.»
Attente
Mourad, commissionnaire en douanes, a lui aussi des griefs contre l'entreprise portuaire. «A commencer par les bateaux qui attendent facilement quinze jours pour entrer dans le port, puis passent une autre semaine d'attente sur le quai.» Car même l'entrée des bateaux ne correspond à aucune logique. Des importateurs dénoncent le fait que certains navires sont autorisés à entrer les premiers, alors que d'autres attendent durant des jours. «Il faut parfois payer pour qu'on vous ouvre la voie», témoigne Mourad. Les responsables du port contestent : «Faux. Le premier arrivé est le premier servi. Il arrive que des navires sont désignés prioritaires par décision ministérielle, mais le port est là pour le service public.» Et ce n'est pas fini : quand le bateau parvient à accoster, il faut attendre, selon certains, deux autres semaines pour entamer les démarches.
«Les capacités dont dispose actuellement le port n'assurent pas une prise en charge optimale de la demande. Environ 60% du volume physique d'importation globale y transite», argumente Mohamed Abbout, patron de transit Art Tran». Conséquence : le traitement des dossiers de déclaration accuse un grand retard. Et les coûts avec. Les frais de magasinage et de surestaries (location de conteneurs) s'ajoutent à la congestion du port et au manque d'espace d'entreposage, qui engendrent à leur tour des retards dans la livraison des marchandises. Les 10 clarks acquis depuis quelques semaines par l'EPAL restent insuffisants. Après une journée auprès de la compagnie maritime pour un dossier administratif, vient la troisième étape : le contrôle de qualité, pour lequel un dossier est à déposer auprès de la direction de la concurrence et des prix avec la présence obligatoire de l'importateur.
Tchipa
Selon les témoignages que nous avons recueillis, c'est à partir de ces étapes que le traitement des dossiers peut être accéléré et l'absence du client, acceptée, moyennant des «cadeaux». Le client doit en effet suivre toute la visite de qualité, dépôt et retrait du visa de la qualité. «C'est un grand dérangement pour le client», dénonce un transitaire. D'autant que les visites de qualité ne se font pas tous les jours, et que sans abri, il est impossible de faire sortir la marchandise un jour pluvieux. Une fois l'autorisation de faire entrer la marchandise acquise, reste à saisir sur le système informatique le dossier administratif à déposer auprès des Douanes. «Et c'est à partir de cette étape que les problèmes sérieux commencent», relève Mourad. «Les problèmes commencent lorsque le dossier arrive chez l'inspecteur liquidateur et vérificateur. Ils attendent qu'on leur donne une tchipa», s'exclame Mourad. Quatrième étape : il faut ensuite programmer la visite physique. La marchandise, déjà vérifiée par les services du commerce, puis embarquée à nouveau, doit être débarquée une fois encore pour la visite douanière. Retour à la case départ pour programmer le transfert du conteneur au bon endroit. «Dans le passé, les visites de l'agent des Douanes et celui de la qualité se faisaient en même temps ! Aujourd'hui, avec cette nouvelle procédure, nous perdons du temps et de l'argent», désespère Farid, transitaire. «L'organisation du circuit est normalement régie par des textes, mais ils ne sont pas appliqués.»
Dépôt
Cinquième étape : la liquidation chez l'inspecteur. Plusieurs importateurs dénoncent l'attitude de ces inspecteurs qui passent systématiquement au contentieux. «C'est le cas lorsque l'inspecteur ne croit pas la facture déclarée», explique un transitaire. Plusieurs commissionnaires en douane et importateurs parlent même «d'anarchie». «J'ai du mal à régler le contentieux. A cause des lenteurs, nous passons au moins quinze jours dans les vas-et-vient. Une démarche qui pénalise les clients. Et entre-temps, le client paye le magasinage et la location des conteneurs. Il faut parfois recourir à d'autres moyens pour accélérer la procédure. Et si la marchandise doit être saisie, un autre problème se pose puisqu'il n'existe pas de dépôt de douane pour entreposer cette marchandise, souligne Ali. Le conteneur reste au port pendant des mois avec des frais exigés au client qui se chiffrent en centaines de millions de dinars en plus de l'amende à payer…»


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