De guerre lasse, un pan du mouvement associatif vient d'entrer en confrontation ouverte avec le maire. La crise ouverte qui prévaut au sein du conseil communal de Téleghma, depuis octobre 2005, n'a pas encore livré tous ses secrets, après une première montée au créneau, en novembre dernier, de 16 associations locales décidées à en découdre avec le P/APC qu'elles accusent de tous les maux. Auditions, interrogatoires et investigations, l'inspection générale de la wilaya, relayée par la police judiciaire, passeront au peigne fin tous les tenants et aboutissants de nature à faire progresser l'enquête Le P/APC, Saïd Athmani, qui n'est autre que le personnage central de cette énième levée de boucliers, serait coupable au sens de la sulfureuse pétition que viennent de transmettre 6 autres associations de quartiers aux plus hautes autorités de l'Etat, de falsification de délibérations, de dilapidation de deniers publics, de mauvaise gestion et d'usurpation du foncier. Les pourfendeurs de l'édile interpellent les pouvoirs publics d'intervenir énergiquement afin de mettre un terme aux présumés dépassements du mis en cause, car face à cet état de faits, « la rue serait en ébullition et un mécontentement généralisé couve au sein de la population », si l'on s'en tient à la teneur de la requête. Le charcutage du foncier, la complaisance et le copinage dans l'octroi des marchés, les violations répétitives du code de passation des marchés, l'omnipotence et tutti quanti, constituent entre autres les reproches portés au crédit du premier magistrat de la commune. Pourtant, ce dernier n'en démordra nullement et balayera d'un revers de la main toutes les accusations formulées à son encontre et qu'il considère fallacieuses et attentatoires jusqu'à preuve du contraire. Sur ce point précis, l'édile a entièrement raison de plaider non coupable à la faveur de la présomption d'innocence, d'autant que les conclusions de l'enquête serrée menée par l'inspection générale de la wilaya et les renseignements généraux, n'a pas encore, croit-on savoir, livré son verdict final. Par ailleurs, le P/APC jurera sur tous les toits que les représentants desdites associations, qui viennent de monter au créneau, ont déterré la hache de guerre au seul motif qu'il (le maire) ne s'est pas plié à leurs intérêts personnels étroits. Et il ponctuera en remettant en cause la représentativité même de quelques associations, à l'exemple de celles des 80 Logements évolutifs et la cité des 200 Logements, dont il conteste fermement la légalité. Il reste en attendant le dénouement inexorable de ce dilemme cornélien que le feuilleton du conseil communal de Téleghma (en parfait état de dislocation), animé à coups de révélations troublantes et d'accusations compromettantes, ne manquera pas au final d'éclabousser du beau monde. Le développement local à Tadjenanet n'est pas perceptible au seul secteur de la jeunesse et des sports qui a enregistré un bond qualitatif avec l'inscription d'un projet de bassin de natation et d'une maison de jeunes, ou encore le revêtement du stade communal qui a bénéficié tout récemment d'une pelouse en gazon synthétique de 4e génération. La dynamique de relance socioéconomique dans cette commune qui compte près de 50 000 âmes se décline surtout à travers les nombreux projets structurants mis en route. Car, en plus du secteur de l'agroalimentaire qui s'épanouit et s'affirme dans la région comme étant une inestimable perspective de relance de l'activité et de création de l'emploi, Tadjenanet a bénéficié d'importants projets, à l'image de la livraison de deux quotas LSP de 70 et 40 unités réalisées respectivement au niveau de la cité du 17 Octobre et le boulevard de la Liberté, ainsi que le lancement d'un projet de construction de 200 logements sociaux à la cité Khettat. En matière d'AEP, la localité sera dotée d'un réservoir de 5000 m3 en prévision du transfert des eaux du barrage de Beni Haroun. La carte sanitaire s'est renforcée, quant à elle, par l'acquisition d'une nouvelle salle de soins qui vient d'être inaugurée. Sur un autre registre, les travaux relatifs au projet de protection du chef-lieu contre les inondations connaissent un taux d'avancement prometteur.