Le feuilleton du retrait de confiance au maire, signé voila deux mois par dix élus représentant les deux tiers des membres siégeant à l'assemblée, n'est visiblement pas prêt de prendre fin. Et pour cause. Sans se lasser, les élus en questions ont adressé une lettre au wali le 27 décembre dernier, l'invitant à intervenir « pour contraindre le P/APC à tenir une réunion du conseil communal pour confirmer, ont-ils précisé, le retrait de confiance opéré le 3 novembre 2008 ». Quelques jours après, soit le 31 du mois passé, ces mêmes élus se sont réunis de nouveau sous l'œil d'un huissier de justice pour confirmer ce fameux retrait de confiance. Le PV dressé en cette circonstance, pour justifier l'action entreprise par les élus frondeurs, a noté l' « état d'abandon, de laxisme et d'irresponsabilité que vit l'APC, livrée, selon le même constat, à l'anarchie, aux règlements de compte et au népotisme ». Cette nouvelle sortie des élus ayant signé le retrait de confiance survient dans un contexte de crise au sein d'une instance communale gérée par le maire et quatre membres qui lui sont restés fidèles et représentant, il faut le dire, le tiers des membres siégeant à l'APC. Il va sans dire qu'en réaction à ce retrait de confiance, survenu à un moment où il n'a même pas bouclé sa première année à la tête de la commune, le maire contesté a pris des mesures de rétorsion à l'égard de l'ex-P/APC, également membre de l'assemblée communale, qui a également signé la pétition de retrait de confiance, en privant de gaz et d'électricité son logement de fonction. L'ex-maire a indiqué que ce logement, qu'il occupe avec sa famille depuis qu'il était à la tête de l'APC, est privé de gaz et d'électricité depuis le 19 novembre 2008. Contacté pour donner sa version des faits, l'actuel maire dira : « Tout cela ne m'intéresse pas », ajoutant que l'instance communale dont il est responsable n'est pas bloquée car, a-t-il encore dit : « Tous les projets sont en marche ».