Dans certains centres d'examen, les responsables éprouvent toutes les peines du monde à assurer un déroulement normal des épreuves du baccalauréat, notamment pourvoir toutes les salles d'examen en surveillants. En effet, les enseignants retenus pour encadrer ces épreuves utilisent des subterfuges parfois fallacieux pour se soustraire à leur devoir. Faisant mine de s'être trompé de salle, ils se retrouvent souvent en surnombre, provoquant un sous encadrement dans la salle d'à côté. D'autres traînent inconsidérément les pieds avant de rejoindre leur lieu d'affectation, qui n'est connu qu'à la dernière minute, dans le souci évident de ne pas créer de liens entre surveillants et candidats. C'est ainsi que dans un lycée de la ville, selon une source fiable, le recours systématique aux nombreux suppléants - plus d'une trentaine- ne sera pas suffisant pour pallier les défaillances dans les rangs des titulaires. Ce qui aura incité le responsable du centre à faire appel au personnel en charge de l'administration. Démobilisation Ce laxisme du corps enseignant ne peut s'expliquer uniquement par la modicité de l'indemnité journalière qui n'est que de 200 DA. Car, dans la plupart des cas c'est dans le corps des enseignants du primaire et du moyen que se recrutent les surveillants. La mise à l'écart de nombre de PES des listes de correcteurs -en raison essentiellement de leur activité syndicale- ainsi que la désignation de certains directeurs de CEM en qualité de chef de centre d'examen, auront certainement contribué à cette démobilisation. Cette situation que nombre de nos interlocuteurs n'hésitent pas à déplorer, en raison de ses conséquences sur la crédibilité de cet examen crucial, pourrait accentuer davantage le fossé d'incompréhensions qui sépare l'administration et le citoyen. Avec les folles rumeurs sur la validité du sujet de mathématiques, il n'en fallait pas plus pour accentuer la suspicion sur une épreuve charnière dans la vie d'un lycéen.