Bizarre, chaque fois qu'on creuse pour réaliser un quelconque travail, on met une éternité pour la remise en l'état de la chaussée. A l'exception de quelques rares artères principales du centre-ville, telles Souidani Boudjemâa, Ali Chorfi, 1er Nombre et Saïd Boumaza, les autres rues et ruelles de Guelma sont dans un état de délabrement avancé. En l'espace de quelques années, les nids-de-poule se sont transformés en de véritables cratères. Les tranchées creusées pour faire passer ou réparer les conduites d'eau ou de gaz, dans toute la ville, ont été grossièrement comblées, mais exceptionnellement bitumées. A ce sujet, les habitants ne voient cette opération effectuée que bien des années plus tard, alors qu'à chaque fois qu'ils se branchent sur le réseau d'AEP paient une somme d'argent, dont une partie revient à l'APC et qui doit servir à la remise en état de la route, bitume inclus. Interrogé sur cette situation, un responsable du service technique de l'APC de Guelma, situé à rue Mohamed Khemisti nous répond : «Nos interventions sont régulières et quotidiennes. Tout marche pour le mieux». Pour leur part les habitants de la ville ont un avis différent. «Jamais la ville n'a vécu une déchéance comme celle-ci ; au lendemain de l'indépendance, pourtant, il n'y avait pas de moyens comme aujourd'hui, mais les gens de la mairie veillaient au grain et comblaient tout trou béant avec les moyens du bord», selon un vieux Guelmi. A titre informatif, nous saurons que l'ouverture d'une tranchée sur la voie publique, par un particulier, est calculée après devis à raison de 800 dinars le mettre carré pour la remise en état du bitume. Quoi qu'il en soit, les automobilistes continuent de slalomer pour éviter les crevasses, ceci, sans parler des dos d'âne et des embouteillages.