Insalubrité, éclairage public défaillant, insécurité, trottoirs en piteux état, la ville de Bordj-Ménaiel manque de tout et souffre de délabrement. Le boulevard Colonel-Amirouche et la plupart des rues sont dans une situation pas du tout reluisante. La situation est désastreuse, catastrophique. Bordj-Ménaiel qui n'a de ville que le nom. Et dire qu'elle est chef-lieu de daïra. Les habitants de cette commune attendent depuis une éternité l'amélioration de leur conditions de vie, mais la situation se dégrade de jour en jour, c'est du moins ce qui constaté sur les lieux. Ainsi, les différents quartiers de cette municipalité sont livrés à l'insalubrité, le manque d'aménagement et autres carences liés à l'urbanisme et à l'aménagement du territoire. Les trottoirs sont envahis par les détritus ménagers. Des tas d'ordures sont disséminées ici et là laissant s'échapper des odeurs nauséabondes. Rien ne va dans la ville de Bordj-Ménaiel car depuis plusieurs années, les habitants du chef lieu de daïra souffrent énormément de la dégradation du réseau routier. Cette situation de dégradation a engendré un autre problème plus grave : celui du transport. En effet, les transporteurs refusent de s'aventurer avec leurs véhicules sur ces pistes détériorées. Parmi les voies les plus accidentées, cette de l'avenue Colonel-Amirouche, la route du Souk El Djemaâ, les entrées Est-Ouest, Nord, Sud sont tous dans un piteux état. Même topo au centre-ville ainsi que les ruelles importantes, les automobilistes et les piétons se plaignent de cette situation pitoyable qui dégrade davantage l'image de cette agglomération censée être la vitrine de toute la région. L'une des causes principales de cette situation est l'anarchie qui y règne en matière d'exécution de chantiers de voiries et de raccordement aux réseaux d'eau potable. Souvent, la chaussée et les trottoirs ne sont pas remis en l'état après les travaux. L'autre point noir est le mauvais état du réseau d'évacuation des eaux pluviales. Le boulevard Colonel-Amirouche de Bordj-Ménaiel n'est pas toujours revêtu en bitume pourtant l'urgence s'est fait sentir depuis belle lurette. La circulation tout le long de ce boulevard est de plus en plus difficile, et les automobilistes sont obligés de slalomer pour éviter les nids- de-poule et autres crevasses qui s'élargissent et se creusent au gré des averses. «Notre chef lieu est en dégradation et ne connaît aucune évolution depuis l'ère coloniale, rien n'a été fait en cinquante ans d'indépendance. Pourtant la région a payé un lourd tribut lors de la glorieuse révolution de Novembre, des centaines de chahid sont tombés au champ d'honneur», dira un citoyen. «Nous n'avons pas d'espace public, la placette se trouvant à proximité du commissariat et de l'APC est interdite à la population par mesure de sécurité, où allons-nous ?» ajoute-t-il. La population est stressée par cet état de fait. Il est devenu quasiment difficile de pénétrer dans la ville à cause des embouteillages à l'entrée Est où les automobilistes peinent à franchir un barrage de sécurité.