« Une vingtaine de journalistes sont condamnés, à ce jour, à de lourdes peines à la prison ferme, trois d'entre eux sont sous contrôle judiciaire et cinq éditeurs de journaux, parmi les plus en vue, sont poursuivis dans 88 procès de presse. » Le comité Benchicou pour les libertés ajoute que les pouvoirs publics doivent prendre des engagements clairs et définitifs pour le respect de la liberté de la presse. A ce titre, « des réformes indispensables, décidées sans délais, sans ruses ni atermoiement, sont seules à même d'assurer l'exercice effectif des droits à la liberté de presse et à la liberté d'expression. Il s'agit d'abolir les dispositions du code pénal prévoyant des peines de prison et de fortes amendes pour diffamation : l'article 144 bis introduit par amendement au code pénal de 2001 constituant une entrave majeure à l'exercice de la profession de journaliste et l'adoption d'une loi qui encourage la liberté de la presse et protège le journaliste dans l'exercice de son métier, en remplacement de l'actuel code de l'information. »