Les disponibilités en eau douce par habitant dans les pays d'Afrique du Nord ont chuté de deux tiers au cours des quarante dernières années. Une nouvelle initiative de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sur la raréfaction de l'eau en Afrique du Nord et au Proche-Orient sera examinée lors d'une conférence régionale qui se tiendra demain à Rome. Selon un communiqué rendu public par l'organisation onusienne, cette initiative a pour but d'«aider les Etats membres à identifier des stratégies, des politiques et des pratiques axées sur des solutions durables à l'appauvrissement des ressources en eau et aux problèmes de sécurité alimentaire qui s'y rattachent». Les experts de la FAO estiment à ce propos que «la région a fait de gros progrès en l'espace de deux décennies en matière de développement de ses capacités d'utilisation et de stockage de l'eau, mais il reste encore beaucoup à accomplir pour améliorer l'efficience de l'eau dans l'agriculture, protéger la qualité de l'eau et relever les défis liés au changement climatique». La raréfaction de l'eau est un des problèmes les plus urgents de sécurité alimentaire auxquels sont confrontés les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, d'autant que les estimations de la FAO affirment que les disponibilités en eau douce de la région devraient fléchir de 50% d'ici à 2050. «Les disponibilités en eau douce par habitant dans les pays de la région ont chuté de deux tiers au cours des 40 dernières années, suscitant un regain d'inquiétude sur la dégradation de la qualité de l'eau et l'impact du changement climatique», indique la FAO. Durant la phase pilote de l'initiative lancée en juin 2013, six pays (Egypte, Jordanie, Maroc, Oman, Tunisie et Yémen) ont commencé à passer en revue l'état de leurs disponibilités et de leur utilisation d'eau, ainsi que le potentiel d'accroissement de la production agricole, à répertorier et à établir l'ordre de priorité des options pour les approvisionnements alimentaires futurs par rapport à leur coût, à leurs exigences en eau et à analyser les performances de la gestion de l'eau dans l'agriculture et les politiques, la gouvernance et les questions institutionnelles s'y rapportant.