Victime d'une agression dans les vestiaires à l'issue du match contre l'USMA, le coach du Mouloudia d'Alger, Fouad Bouali, connu pour son éducation exemplaire et la qualité de ses relations humaines, souffrant dans son for intérieur, ne pouvait qu'annoncer à chaud son éventuel départ de la barre technique mouloudéenne. Cependant, nous apprenons, à partir de Tlemcen, que ce dernier n'envisage pas de partir bien que «très touché dans son amour-propre» après cette agression barbare. Son retour est prévu pour aujourd'hui. Il faut savoir que Bouali, qui rejoint Tlemcen après chaque match, ne reprend du service que le mardi en général, alors que l'équipe ne se met au travail qu'un jour avant et c'est l'adjoint qui dirige les entraînements. Par ailleurs, nous apprenons également que la direction du club a, par anticipation, renouvelé, hier, sa confiance au coach Bouali lors d'une courte séance de travail. Cependant, il est clair que la motivation n'y est plus et qu'un retournement de situation n'est pas à exclure. Une situation née donc de cette débâcle subie par les Mouloudéens, samedi dernier en Championnat, à l'occasion du derby algérois face aux frères ennemis usmistes. Un groupe mouloudéen sans cesse remanié, à plat physiquement, la tête en l'air, sans objectif, sans stratégie apparente ni vision de jeu, sans maître de jeu, donnant l'impression d'effectuer une corvée alors qu'il s'agissait d'un match d'une extrême importance dans la course au titre. Avec ce nouvel échec, le MCA chute du podium et s'éloigne des deux coleaders. Un sursaut d'orgueil est donc impératif pour éviter la dégringolade. La reprise, on s'en doute, sera difficile, notamment après l'agression condamnable dont a été victime le coach Bouali, au niveau des vestiaires du stade Tchaker, heureusement sans gravité, mais qui a fait planer le doute sur son avenir au MCA après «la gifle usmiste». Samedi prochain, Djallit et les siens se rendront au chaudron du stade Boumezrag de Chlef avec pour mission d'en éviter une autre, qui cette fois-ci sera de trop.