L'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) et la Direction de la recherche scientifique développement technologique DGRSDT ont convenu, jeudi à Sidi Bel Abbès, de la création d'une équipe mixte en recherche et développement (R & D) dans le domaine industries électroniques. Cet accord de partenariat, conclu à l'issue d'un atelier scientifique organisé à l'Hôtel Eden, «vise à incorporer, et de manière concrète, des équipes de recherches au sein d'entreprises industrielles pour une relance effective de la recherche industrielle», selon M. Aoureg, directeur de la DGRSDT. Premier du genre entre des centres de recherche nationaux et l'ENIE, cet accord «devrait entrer en vigueur dans un délai de deux mois», a-t-il ajouté. Le PDG de l'ENIE, M. Bekara, a, à l'occasion, exposé la politique de redéploiement de l'entreprise et les différents axes de développement de nouveaux produits à forte valeur ajoutée. Dans une communication intitulée «Stratégie d'appropriation des technologies de la filière électronique», M. Bekara a souligné l'importance d'un tel partenariat et la nécessité de valoriser les travaux de recherche et de rétro-engineering dans le domaine industriel. Les chercheurs et responsables de cinq centres de recherches (CDTA, CDER, CERIST, CRSTE, CSC) ainsi que les représentants des laboratoires de recherche des universités de la région Ouest, ayant pris part à cet atelier, ont également mis l'accent sur la nécessité d'encourager la production de brevets et l'innovation technologique. En ce sens, l'accord prévoit une approche en trois étapes en matière de partenariat technologique. La première étape consiste à créer des unités mixtes de recherches adossées à des projets maturés, la seconde étape devrait aboutir à la création d'unités opérationnelles de recherche et développement, alors que la troisième et dernière étape consisterait à l'incubation de start-up. L'accord permettra précisément aux ingénieurs et chercheurs notamment en électronique, «la réalisation de différents travaux de recherche et d'incubation de start-up», a expliqué M. Aouereg. Conçu autour de la notion de pôles de compétitivités technologiques, à caractère industriel et scientifique, cet accord bénéficiera, selon M. Aoureg, d'un financement conséquent et du savoir-faire des centres de recherches sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur. Tout en énumérant les dispositions légales prévoyant l'exonération d'impôts pour les entreprises impliquées dans la recherche industrielle, M. Aoueg n'a pas manqué de relever le faible taux de brevetage en Algérie. «Sur les 4oo brevets produits chaque années, 95% sont l'œuvre de multinationales», a-t-il révélé.