La galerie Espace Top Action (El Achour) abrite, depuis mercredi et jusqu'au 4 juillet prochain, la 5e exposition Rencontre internationale où huit nationalités sont représentées, à travers une vingtaine d'artistes. Techniques aussi nombreuses que variées, cette exposition est un hymne à l'art sans frontières ni barrières. Sans frontières, parce que quatre continents y sont globalement présents et sans barrières parce que dans ces œuvres, les tabous n'ont pas eu droit de cité. Des plasticiens de différents horizons se réunissent donc dans un même espace pour « montrer » leur univers, leurs pensées, leurs influences aussi, à travers un langage universel, une langue commune, celle de l'art. Dans la galerie, les travaux sont disposés sans aucune logique de nationalité ou de style. On peut cependant faire le tour des toiles en les listant selon leur pays d'origine. Du côté des artistes algériens, au nombre de douze, on retrouve ainsi les œuvres de Mokrani Abdelouahab, sur papier marouflé sur toile ; Arezki Larbi qui a travaillé sur papier ; les techniques mixtes de Mustapha Nedjaï et de Lazhar Hakkar ; les portraits de Nadia Benboutales Gitanes de Nora Labbaci Nedjaï ; les minitoiles aux techniques mixtes de Ould Mohand ; les œuvres de Rachid Nacib dont la surprenante Transparence humaine ; les gravures rehaussées de Salah Hioun ; les peintures de Sid Ahmed Chabane, dont le Miroir brisé et les toiles de Valentina Ghanem, dont la sulfureuse L'Envol. Du côté de nos voisins, on retrouve le Tunisien Abderrazak Sahli et ses acryliques sur toile de jute ; et la Marocaine Khadidja Tnana et ses huiles sur toile. De l'autre côté de la Méditerranée, les trois Françaises Prika Pratt dont les œuvres sont de techniques mixtes et jeux de collage, Tania Caggini-Fournau avec ses petites toiles très colorées Jeux d'ocre, Croisées Romaines VII et Croisées Romaines VIII qui représentent un peu l'univers de l'artiste et Florence Arnold avec ses aquarelles sur papier arches, des nus sublimes. Pour l'Asie, les sculptures de l'Irakien Raghad sont deux chevaux en fer, J'arriverai et Petit cheval. Pour ce qui est de l'Amérique latine, on retrouve le Péruvien Sergio Silva Cajahuaringa, avec Images dans le temps, Enigmes, Entre des mystères et des légendes et Atmosphère amazonienne, des techniques mixtes dont la thématique concerne la destruction des restes archéologiques ; et la Portugaise Teresa Magalhaes avec ses acryliques Sobrtela. Ainsi réunis, ces artistes, en plus de partager un espace pour exprimer leurs émotions, ont une bonne occasion pour évoquer leurs parcours et leurs influences et, pourquoi pas, se donner d'autres rendez-vous pour des travaux en commun, selon les affinités...