Tant de sujets de colère pour le ministre des Travaux publics, en visite d'inspection avant-hier à Bouira, ne pourraient que fort logiquement aboutir à des décisions plus fermes. La plus ferme est celle qui a concerné Todini et Enaler chargées de la réalisation de ce tronçon de 11 km qui va de Bouira à El Esnam. Désagréablement surpris par les retards accumulés au niveau de ce tronçon et par l'aspect bâclé des travaux exécutés par ces deux entreprises, Amar Ghoul a décidé, séance tenante, de résilier le contrat qui les lie à son secteur. L'autre tronçon, de 13 km, connaissait, lui aussi, mais à des degrés moindres, des retards et les deux entreprises italiennes Garboli et Pisaroti ont eu 10 jours pour les combler sous peine de se voir le projet retiré. Les mêmes exigences ont été formulées à propos du tube 1 long de 1300 m et du viaduc de Oued Rkhem (Djebahia) long de 745 m et haut de 140 m pour être livrés le 15 septembre. En fixant ce délai, le ministre a insisté sur la qualité d'exécution et la conformité aux normes internationales. Aux cours des haltes qui ont ponctué son périple de Lakhdaria à Adjiba, le ministre a relancé les nombreux délais d'exécution, comme par exemple la mise à niveau du tapis de la troisième voie, les séparateurs de voies en béton... Examinant le dosage imparfait de cet ouvrage en béton entre les voies, le ministre a conclu à la tromperie et menacé Cosider, l'entreprise réalisatrice, de refaire le travail sous peine d'être poursuivie en justice.