Ils étaient une centaine de jeunes issus d'une vingtaine d'associations à se donner rendez-vous, jeudi, au centre-ville pour manifester silencieusement dans une marche qui les a menés jusqu'à la wilaya. « Nous voulons simplement sensibiliser le wali sur l'incarcération provisoire récente de nos deux athlètes de surcroît des frères. » Pour plus de précisions, les faits de ce fâcheux événement remontent à la nuit de samedi vers 23h quand les deux frères en question habitant le même immeuble qu'un douanier ont tenté de ramener à la raison celui-ci alors qu'il était en compagnie de trois hommes et deux femmes à faire un boucan, a-t-on dit. S'ensuivit entre les deux parties une discussion violente et houleuse qui a occasionné une blessure au couteau au niveau du cou à l'un des deux frères, lequel a obtenu du médecin légiste une incapacité physique de 10 jours. Faute de n'avoir pu obtenir un mandat de perquisition la veille, la police a appréhendé le lendemain les six personnes qui, après avoir été présentées devant le procureur et le surlendemain devant le tribunal selon la procédure du flagrant délit, ont écopé de trois mois de prison ferme pour création de lieu de débauche et tapage nocturne. Le douanier et l'un de ses « convives » ont été renvoyés devant le juge d'instruction pour être confrontés aux deux frères dans la seconde affaire relative aux coups et blessures à l'arme blanche. Le magistrat instructeur a placé tout le monde sous mandat de dépôt dans l'attente de leur procès lundi. Le wali a quand même reçu les manifestants munis de leur doléance. Néanmoins, il a tenu à leur faire savoir que la justice est souveraine, sans toutefois mentionner expressément son refus d'intercéder auprès de qui de droit, étant donné la meilleure impression que tout le monde a de ces jeunes.