En ce XXIe siècle, jamais un pays n'a été autant malmené par ses dirigeants que l'Algérie. Ils usent et abusent du faux et usage de faux, ils ont érigé la corruption en système de gouvernance au point qu'elle a gangrené tout le corps social, ils font preuve d'arrogance et de mépris, utilisent le mensonge comme arme pour avilir et dompter le peuple. Ils sont devenus la risée et la honte de la planète et n'ont pas peur du ridicule pour nous présenter un malade grabataire à la magistrature suprême, un homme qui a perdu toute respectabilité sur la scène internationale et qui n'en a cure. Malheureusement, depuis qu'il a été placé à la présidence en 1999, Abdelaziz Bouteflika a commis des dégâts inimaginables à notre diplomatie, reléguant l'Algérie à la position d'observateur quelconque et ignoré des événements internationaux. Il faut dire qu'il l'a voulu. Il avait à l'époque donné instruction à l'appareil diplomatique de ne pas bouger le petit doigt sans son accord. Depuis, c'est la paralysie totale. Pire, quand le diplomate Hassani a été injustement arrêté par la police française, il a interdit au ministère des Affaires étrangères de publier un communiqué dénonçant cet acte hostile. Sa fainéantise légendaire et sa maladie ont contribué à enliser davantage notre pays dans un coma diplomatique dont il ne s'est pas relevé jusqu'à ce jour.L'Algérie aimée et respectée en Afrique, grâce à son histoire et au dynamisme de ces diplomates, s'est mise à jouer un rôle secondaire sur la scène africaine. Même un pays comme le Mali avec lequel on est lié par des liens très solides, datant de la guerre de Libération, s'est éloigné de nous. Le 4e mandat va encore accentuer la déroute diplomatique et les efforts développés par le talentueux Ramtane Lamamra pour remonter la pente vont être anéantis à cause des ambitions criminelles et malsaines d'un homme et de son clan. L'absence de l'Algérie sur la scène internationale va encore s'aggraver et la destination Alger pour les chefs d'Etat étrangers va être progressivement abandonnée. On n'imagine pas les dégâts qu'un 4e mandat va provoquer. Alors que nous nous trouvons au milieu d'une véritable zone de tempêtes avec des pays instables, l'instabilité qui se profile à l'horizon pourrait créer un chaos qui fera détourner le monde entier de notre pays. Nos principaux partenaires étrangers n'aiment pas l'instabilité, mais le pouvoir en place va l'offrir sur un plateau d'argent à nos ennemis extérieurs. C'est la raison pour laquelle un 4e mandat est une atteinte à la sécurité nationale et un danger grave pour l'unité du pays. Ce qui veut dire que ceux qui soutiennent Bouteflika jouent avec le feu et avec l'avenir de l'Algérie. Parmi cette engeance, il y a Mourad Medelci, actuel président du Conseil constitutionnel. Interviewé en 2012 par LCP (chaîne parlementaire française), sur le quatrième mandat, il répondit : «C'est une blague.»