Après plusieurs visites effectuées sur le terrain concernant les projets inscrits pour la manifestation culturelle de 2015, beaucoup de problèmes persistent et risquent même de compromettre l'enthousiasme des pouvoirs publics. Lors des débats ayant suivi le conseil de l'exécutif de wilaya, tenu samedi au cabinet, le wali, Hocine Ouaddah, n'a fait que confirmer l'inexistence d'un minimum de coordination entre les membres de son exécutif. L'exemple le plus frappant concerne la direction de l'urbanisme et de la construction, représentée par un intérimaire qui a essuyé plus de trois revers de la part du wali. Le secrétaire général de la wilaya ira jusqu'à lui dire : «Avec qui tu travailles ?», et le wali de renchérir: «Rabi yahdik !» (Littéralement que Dieu te dote de la raison; ndlr). Effectivement, ce dernier, sur trois projets relevant de ses compétences, ignorait tout des solutions retenues. C'est le cas pour les travaux d'AEP de la commune de Hamma Bouziane, privant plus de 2 500 habitants d'eau potable à cause de 6 millions de dinars, alors que le coût initial de l'opération était estimé à 600 millions de centimes. C'était le cas du maire, Seïf-Eddine Rihani, qui, en proposant l'implantation de feux tricolores dans les carrefours importants de la ville, se fait interrompre par le directeur des transports, Farid Khelifi, qui intervient pour dire qu'une étude à ce sujet a déjà été finalisée en plus d'un nouveau plan de circulation. Et de déclarer, à la surprise de tous : «Nous risquons d'avoir deux études pour un même projet!». Un autre couac qui a obligé le wali à les renvoyer dos-à-dos pour éviter ces confusions. Par ailleurs, et pour chaque autre intervention des directeurs de l'exécutif, entre les bureaux d'études et de suivi, l'établissement des cahiers des charges ou encore le lancement des avis d'appel d'offres, l'on relève une confusion qui risque de retarder davantage l'entame des travaux. Cela est en fait tout naturel quand pour l'ensemble de ces projets, des réévaluations ont été nécessaires et pour une grande partie d'entre eux, dans une forte proportion. Vitesse ou précipitation, il est fort à craindre d'autres contraintes, lorsque les travaux de confortement de la mosquée Emir Abdelkader débuteront. D'importants engins des travaux publics seront nécessaires dans un espace déjà très réduit à cause du tramway. Le directeur des transports est appelé à dégager des solutions d'urgence pour faciliter la mobilité sur ce tronçon, qui est un vrai cauchemar pour les usagers.