Le projet de liaison autoroutière entre Ténès et Tissemsilt, dont le coup d'envoi est prévu avant l'été prochain, suscite de l'inquiétude au sein des agriculteurs de la région. Ceux-ci redoutent les conséquences du nouveau tracé qui va du port commercial jusqu'à l'autoroute Est-Ouest, en passant par les terres agricoles de Sidi Akkacha et Ouled Farès et les vergers agrumicoles d'Ardh El Beida. En effet, le passage projeté, long de 53 km, traverse toute la plaine ouest du Cheliff, ce qui va entraîner inévitablement des effets négatifs sur l'environnement. Ces préoccupations sont partagées par un spécialiste avisé qui connaît bien le site. «Contrairement à la première variante, l ‘option choisie présente des inconvénients plus importants pour l'agriculture. On aurait pu éviter cela en optant pour l'ébauche initiale, à savoir le passage par l'est de Chlef», a signalé notre interlocuteur. Ce n'est pas l'avis d'un élu qui suit le dossier de ce projet : «Le tracé retenu aura un impact limité au plan économique et financier. De toute façon, il n'y a pas d'autre choix», a-t-il soutenu. Il faut savoir que les autorités concernées avaient, dans un premier temps, avalisé le contournement Est longeant les localités d' Oum Drou et de Medjadja pour relier l'autoroute avant de revenir sur leur décision pour des considérations inconnues. Le chantier se déroulera en deux tranches sur au moins de 220 km. La première concerne la section port de Ténès-Chlef ; la deuxième tranche prévoit le prolongement de la liaison autoroutière de Chlef jusqu'aux Hauts-Plateaux, en passant par les monts de l'Ouarsenis.