Les 13 martyrs ont enfin leur monument, érigé pas loin du lieu de leur triste exécution par l'armée coloniale. C'est une fresque murale de 6 x 2 mètres. La peinture exécutée sur céramique présente leurs portraits et une légende, un texte reprenant les faits d'armes de la cellule où activaient les 13 chahids et leur exécution. En arrière plan, on voit, sur un ton plus sombre la scène qui rappelle l'exécution. L'auteur de l'œuvre, le sculpteur Khodir Bourihane explique que l'option d'un tableau sur deux plans a pour objectif de mettre beaucoup plus en évidence les portraits des 13 martyrs enlevés à la vie à la fleur de l'âge, après leur engagement à la cause nationale. La mise en valeur reste toutefois à parachever puisque l'artiste a prévu un encadrement. Le monument, apposé au mur de soutènement de l'école baptisée au lendemain même de l'indépendance Les 13 Martyrs, «gagnerait en évidence», suggèrent des riverains, et d'une revalorisation de l'espace immédiat. Notamment par des plantes ornementales et un embélissement de ce qui reste du mur support. On pourrait penser à une œuvre en relief produite sur plusieurs tableaux qui relatent tous les épisodes qui collent à l'évènement représenté. à sa constitution par le chahid Akaout, en 1956, la cellule des 13 martyrs, à l'instar des autres cellules du FLN était chargée sur le plan logistique de la collecte d'argent et de médicaments. Le renseignement, la sensibilisation, l'enrôlement caractérisaient cependant leur engagement. Chargés également d'opérer des attentats, c'est au cours de l'un de ces actes héroïques, accomplis en 1957 que Salah Bouchemal, le premier responsable de la cellule est arrêté. Suite à un autre attentat que l'organisation a accompli au niveau de la place Gueydon, en plein centre-ville de Béjaïa, que les membres de la cellule furent arrêtés. Il s'en suivra interrogatoires et tortures. Le 03 février 1958, à l'aube, ils furent emmenés sur les hauteurs de Hamerrih pour être froidement exécutés.