-Vous faites partie des enseignants qui ont appelé au rassemblement d'aujourd'hui à l'Université Alger2 de Bouzaréah... Pensez-vous qu'il y aura une forte mobilisation ? L'appel a été lancé pour tous les universitaires de l'Algérois. Mais nous pensons que la participation sera limitée, car ce mercredi c'est la veille des vacances universitaires. Déjà, nos universités se vident à l'approche de ces dates, mais disons que le noyau des contestataires les plus résolus sera présent et en force. On prévoit par contre une forte mobilisation pour le mouvement après les vacances du printemps. Car, l'idée commence à faire tache d'huile et nous avons de plus en plus d'adhérents issus de 5 ou 6 universités du pays, à l'instar de Mostaganem, Oran, Constantine, Tizi Ouzou, Annaba et Béjaïa, sans citer les établissements universitaires d'Alger. De toutes les manières, pour demain (Ndlr aujourd'hui, mercredi) nous avons prévu d'organiser, dans l'après-midi, une série de conférences sur l'actualité. -Quelles sont les thématiques choisies pour ces interventions ? Il y aura trois thèmes principaux qui seront débattus. Mme Fatma Ouseddik, sociologue, traitera de la situation à Ghardaïa en insistant sur le fait que les événements qui s'y déroulent ne doivent pas être utilisés comme moyen de chantage. Mme Louisa Aït Hamadouche, enseignante-chercheuse en sciences politiques et relations internationales, abordera la question du Sahel. Et la troisième thématique traitera de la crise qui secoue le monde universitaire algérien. En fait, on va s'atteler à explique que toutes ses questions, si elles font l'objet de recherche, de dialogue et de concertation internes efficaces, ne devraient pas alarmer les Algériens. -Quelles sont les revendications de ce mouvement des enseignants ? Nous sommes fidèles aux principes que nous avons énoncés lors du premier rassemblement tenu le 13 mars dernier à Bouzaréah. C'est-à-dire pour dire non au quatrième mandat du Président actuel qui n'est autre qu'un aboutissement du système politique. Nous réclamons des élections transparentes, des institutions légitimes et une université digne et respectée.
