La Faculté des sciences humaines et sociales de l'université de Sidi Bel Abbès vit, depuis une semaine, au rythme des dénonciations, sit-in et contestations. Un mouvement de protestation initié par groupe d'étudiants autonomes a été amorcé, mardi dernier, après une première grève survenue dans cette faculté en février dernier. En signe de protestation contre les mauvaises conditions pédagogiques, les étudiants ont carrément procédé à la fermeture du bloc administratif de la faculté et boycotté les cours. Ils dénoncent, entre autres, l'état piteux dans lequel se trouvent de nombreux amphithéâtres et l'absence quasi totale d'appareils de chauffage, jusqu'à ne plus supporter le froid glacial qui y règne. Certains étudiants que nous avons contactés nous ont fait part de l'impossibilité de suivre les cours dans des amphis inadaptés et qu'ils doivent évacuer à la moindre averse. Il s'agit, pourtant, de structures récemment réceptionnées au niveau du nouveau campus. «Les amphis et les salles de cours ne disposent pas de chauffage et les plafonds laissent passer l'eau à la moindre petite pluie», dénoncent de nombreux enseignants de l'université de Sidi Bel Abbès. «Le travail a été si mal fait que des amphis se sont affaissés et ont failli s'effondrer», poursuivent-ils. Outre les conditions dans lesquelles sont dispensés les cours, les étudiants de la faculté ont également revendiqué l'ouverture de masters dans les différentes filières, et ce, afin de leur éviter le déplacement vers l'université d'Oran.