Meurtres, enquêtes, intrigues, guerres en grand format… vos séries TV accumulent les saisons pour vous garder scotchés devant votre télé. El Watan Week-end vous a sélectionné cinq séries incontournables qui connaissent d'ores et déjà un franc succès. -Game of thrones Tout comme avec The Soprano ou Six feet under, cette série diffusée sur HBO, une référence en matière de TV Show, eut du mal à démarrer dans la conscience des sériephiles. Aujourd'hui, 3 saisons plus tard, elle est certainement la série la plus attendue, la plus téléchargée, la plus vue depuis une décennie. Adaptée du Trône de fer (A Song of Ice and Fire), une série de romans de fantasy écrits par George R. R. Martin, la série a le mérite de ne jamais rester sur ses acquis. Tout peut arriver, le destin sait faire les choses et il n'y aura jamais de leader, car la mort peut frapper à tout moment. La 4e saison débutera le 6 avril prochain et il y aura fort à parier que le cinéma, cette sacrée cousine éloignée de la TV, sera une fois de plus au rendez-vous. Pourquoi ? Car il faut (re)voir le «final» de l'épisode 9 de la saison 3 pour mesurer l'ampleur de la mise en scène, cruelle et radicale qui, aidée du temps, distille une frayeur et une démence rarement vues dans la petite lucarne. Donc, à guetter ! -True detective Certainement le TV Show US de ce début d'année 2014. Produite et jouée par les acteurs Matthew McConaughey et Woody Harrelson, créée et écrite par Nic Pizzolatto et réalisée par le précieux Cary Fukunaga, cette série balaie tout sur son passage. Aujourd'hui, en lisant ces lignes, sachez que la saison s'est terminée il y a près d'une semaine, sur une chute narrative des plus fascinantes. Un récit toujours en trompe-l'œil où s'emmitoufle une intrigue policière des plus macabres (une femme retrouvée nue, violée, après avoir subi un rite païen), des tirades philosophiques sur la vie et l'existence du «rien» et surtout une mise en abyme de nos peurs les plus primales. La question qui restera en suspens : comment faire pour vivre avec nos remords, avec ces 8 épisodes qui, de cauchemar en rêverie, ont réussi à nous émoustiller et mettre le compteur de nos points de vie à zéro. Info ultime ? La saison 2 sera diffusée l'année prochaine, même décor, mais personnages différents. What's the fuck ! -House of cards Une «première» pour cette série dont l'action se situe dans les arcanes du pouvoir politique US. Diffusée en intégralité le 1er février 2013 (soit 13 épisodes, 13 chapitres pour la saison 1) sur la chaîne Netflix, chaîne qui se trouve uniquement sur le net, House of Cards est un pas de géant qui épouse parfaitement le quotidien des spectateurs, désireux de tout voir par le prisme de la Toile. Internet ? L'avenir de la diffusion des séries TV selon le créateur de cette série, le réalisateur et producteur David Fincher : «Quand je demande à mes amis ce qu'ils font pendant leur week-end, ils disent : ‘‘Oh, je suis resté chez moi et j'ai regardé trois saisons de Breaking Bad ou deux saisons du Trône de fer''.» De quoi parle House of Cards ? D'un gars qui vise la vice-présidence, de son épouse aussi déterminée que mystique et d'un mur brisé en plusieurs morceaux dont le spectateur devra recoller le puzzle. Une série au verbe tranchant, une série effrayante, la vie en somme ! Pour info, la saison 2 est disponible sur internet depuis le 14 février dernier. -How i met your mother A l'heure où ces lignes sont écrites, le monde entier (et ce n'est pas un euphémisme) connaît la fameuse «mother» des deux enfants que l'on voit toutes les semaines depuis 9 ans, depuis que leur père, Ted Mosby, prit la décision de leur expliquer How I met your mother. Suite non avouée de Friends pour sa configuration scénaristique (un groupe d'amis, peu de décors, des dialogues coupés au scalpel, quelques rires enregistrés, et des stéréotypes à tout-va), la série cartonne depuis 2005 et devrait s'achever le 31 mars avec un «final» qui devrait époustoufler tout le monde. On ne demande qu'à voir. -Sherlock Même les «holmesiens», fans absolus de l'œuvre de Conan Doyle, se sont inclinés devant cette nouvelle adaptation signée Mark Gatiss & Steven Moffat, qui ont un point de vue assez radical sur la question : «Les histoires de Conan Doyle ne parlaient pas de redingotes et de lampes à gaz ; elles parlaient de brillantes déductions, d'affreux méchants et de crimes à glacer le sang — et franchement, au diable la crinoline. Les autres détectives ont des affaires, Sherlock Holmes a des aventures, et c'est ça qui importe». En trois saisons (la dernière s'est terminée le 19 janvier dernier), 6 épisodes de 90 minutes chacun et des récits-tiroirs, Sherlock est devenu une référence, esquivant au passage un beau croche-pied à son penchant US, le râté Elementary. Pourquoi ? D'abord une mise en scène calquée sur le dynamisme des intrigues, puis une construction scénaristique qui part souvent du général pour arriver dans l'intimité des personnages et enfin un jeu d'acteur époustouflant. Autrefois, on ne jurait que par Jeremy Brett comme le plus grand interprète du détective amateur, aujourd'hui, il faudra compter sur l'adorable insolence de Benedict Cumberbatch.