Les deux parties, la direction de Lafarge Algérie et les seize employés de l'Usine de Oggaz à Mascara, en grève de la faim depuis le 9 mars dernier, veulent mettre un terme à un conflit qui n'a que trop duré. La direction de Lafarge Algérie ainsi que les seize employés de l'usine d'Oggaz, en grève de la fin depuis le 9 mars dernier, veulent dialoguer afin de mettre un terme à un conflit qui n'a que trop duré. Ce vendredi 21 mars, des responsables de Lafarge Algérie avec lesquels nous nous sommes entretenus étaient clairs et précis en ce qui concerne l'affaire des seize employés de la cimenterie d'Oggaz, suspendus de leur fonction à titre conservatoire, depuis le 28 novembre 2013. «Nous sommes contre la réintégration de certains parmi les grévistes. La décision est définitive. Afin de mettre un terme à cette situation, nous sommes prêts à négocier avec l'ensemble des grévistes sur leur départ à l'amiable», nous dira une source de la direction générale de Lafarge Algérie dont nous gardons l'anonymat. Notre interlocuteur a tenu à nous relater que «Lafarge, dans le but de baisser la tension et d'annuler toutes les sanctions, avait demandé aux 17 employés, suspendus par mesure conservatoire pour entrave à la liberté de travail, de rédiger des lettres d'excuses pour leurs actes. Jusqu'à l'heure actuelle, un seul employé a répondu favorablement à cet appel et la procédure de sa réintégration est en cours.» De leur côté, les grévistes, qui ont dénoncé, à maintes reprises, l'absence de toute ouverture du dialogue de la part de Lafarge, ont tenu à nous déclarer : «Nous ne sommes pas des voyous comme le laissent entendre certains. Ça fait plus de douze jours que nous sommes en grève de la faim sans que personne des autorités de la wilaya, de Lafarge ou autre syndicat du pourvoir, l'Ugta, ne se soit inquiété de notre sort. Nous sommes disposés à négocier pour trouver une issue favorable à toutes les parties qu'aucune ne soit laissée.» Au sujet des lettres d'excuses exigées pour leur réintégration, les grévistes ont tenu à exprimer leur refus de s'exécuter. Ils se considèrent comme n'étant les auteurs d'aucune faute. «Même le tribunal nous a innocentés. Pourquoi demander des excuses pour des fautes que nous n'avons pas commises ?», lancera un gréviste. Par ailleurs, Aziz Semmache et Abdelkader Abdelhadi, deux grévistes, ont tenu à démentir l'information faisant état de leur licenciement, comme l'affirment des responsables de Lafarge. «Contrairement aux quinze employés suspendus à titre conservatoire, Semmache et Abdelghani ont été licenciés après avoir été condamnés par la justice pour chef d'inculpation d'entrave à la liberté de travail par violence et menace», nous dira un cadre de la direction de Lafarge. Les deux grévistes nous ont déclaré qu'ils n'ont été destinataires d'aucune décision de licenciement. «Pour notre affaire en justice, le tribunal nous a condamnés avec sursis au versement d'une amende de 2 000 dinars pour entrave à la liberté de travail et l'affaire est en appel», nous dira A. Abdelhadi. Par ailleurs, les responsables de Lafarge nous ont déclaré que le préjudice financier causé par les quatre journées de grève qui ont paralysé la cimenterie d'Oggaz est à plus de 500 millions de dinars.